Les candidatures ouvertes jusqu’au 22 février
Depuis le 28 décembre dernier, est lancé l’appel à candidatures pour les Grands Prix du président de la République pour les Arts et les Lettres. La styliste Sadya Guèye est choisie pour présider le grand jury.
Le prix est élitiste. Beaucoup d’artistes rêveraient, naturellement, d’être distingués un jour ‘’Grand Prix du chef de l’Etat’’. L’occasion leur est donnée de tenter de concrétiser leur rêve. L’appel à candidatures pour les Grands Prix du président de la République pour les Arts et les Lettres est lancé depuis le 28 décembre dernier, et court jusqu’au 22 février prochain. Sept secteurs sont concernés par cet appel. Les acteurs des arts visuels, de la danse, de la musique, de la mode et du stylisme, des arts dramatiques et du conte, du cinéma et de l’audiovisuel, ainsi que des disciplines des cultures urbaines.
Pour chaque secteur, est constitué un jury dont le président siègera dans le grand jury. Ainsi, au finish, ce sont les sept présidents de jury qui feront les choix finaux. Face à la presse hier, le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, a rappelé les objectifs des grands prix. Parmi ceux qu’il a cités, figure la promotion du développement des arts. L’un des buts les plus intéressants est peut-être la valorisation des femmes et des jeunes. Dans cet esprit d’ailleurs, une femme préside le grand jury cette année, sur instruction du ministre de la Culture. Ce sera en fin mars ou début avril 2019.
La styliste de renommée internationale, Sadya Guèye, a été choisie, mais pas seulement pour cette symbolique. ‘’Elle représente un secteur qui est souvent présenté comme le parent pauvre de la culture, car le stylisme modélisme relève du domaine de la culture. Donc, c’est bien qu’on l’ait choisie pour démontrer le contraire. Les 6 autres membres l’ont choisie à l’unanimité. Elle en a l’étoffe. Elle a cette reconnaissance nationale et internationale pour réussir sa mission’’, a défendu M. Koundoul.
Le reste des membres du jury sont : Matar Fall alias ‘’Xuman’’ pour les cultures urbaines, Pr. Ousmane Diakhaté pour les arts dramatiques, le chorégraphe Bouly Sonko pour la danse, Abdou Aziz Dieng pour la musique, l’ancien directeur du Cinéma Amadou Tidiane Niangane pour le 7e art et enfin l’ancien directeur des Arts et professeur d’art dramatique Daouda Diarra pour les arts plastiques.
Ce face-à-face avec la presse était également l’occasion, pour Abdoulaye Koundoul, de parler de l’organisation de l’édition 2017 des Grands Prix du président de la République pour les Arts. Il a rappelé que 150 dossiers ont été reçus dont 20 en arts dramatiques, 7 en mode et stylisme, 6 en danse, 4 en cultures urbaines, 19 en musique, 25 en cinéma et audiovisuel et 69 en arts visuels. Il est noté une prédominance des artistes de Dakar. Sur les 150 dossiers, ils ont déposé les 104. Les régions de Kaffrine, Kédougou, Matam, Kolda, Tamba et Kaolack étaient les grands absents.
‘’C’est un état de fait. Dakar écrase, dans divers appels de ce genre, les autres régions. Pour corriger cela, nous sommes en train de développer une communication spécifique pour inciter les artistes, les acteurs à venir déposer leurs candidatures’’, a indiqué le directeur des Arts. Il a tout de même précisé ou attiré l’attention sur le fait que le Grand Prix n’est pas si accessible que cela. ‘’Ce prix est élitiste. Ce n’est pas évident, eu égard aux choix de l’année dernière, par exemple. Ousmane William Mbaye, c’est tout un background impressionnant. Il en est de même pour Baaba Maal. Certains estiment peut-être n’avoir pas de chances parce que ce prix est élitiste. Il est important qu’il le reste parce que c’est la plus haute distinction au Sénégal’’, a déclaré M. Koundoul.
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