Les étudiants exigent des indemnités de stage
Les étudiants de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS) ont fait face à la presse pour annoncer des perturbations, si le Recteur de l’UCAD ne signe pas le projet d’arrêté portant sur leur indemnisation de stage.
La question des indemnités de stage mobilise l’ensemble des étudiants de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS). Ces étudiants, réunis autour d’un Comité de pilotage, exigent des indemnités de stage au même titre que les élèves professeurs de la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation (FASTEF), ex-Ecole normale supérieure (ENS).
Les futurs professeurs de l’éducation physique dénoncent le manque de considération dont ils sont victimes. ‘’Nous ne pouvons pas comprendre qu’un institut aussi prestigieux que le nôtre puisse désintéresser autant les autorités universitaires et étatiques‘’, a déclaré Cheikh Ansou Danfa, délégué des étudiants de l’INSEPS. Le comité de pilotage a déposé le projet de l’arrêté devant permettre aux étudiants stagiaires de pouvoir bénéficier d’une indemnité de stage. ‘’Nous avons envoyé le document au Recteur. Il doit impérativement signer pour que le projet puisse continuer jusqu'à accéder au Ministère de l’Enseignement supérieur et à la Primature’’, a-t-il ajouté.
‘’Si nos revendications ne sont prises en compte, l’année sera encore perturbée’’
Au-delà de l’indemnité de stage, les étudiants ont également étalé un chapelet de problèmes qui secouent actuellement cet institut créé depuis 1977. En cas de non satisfaction, les camarades de Danfa comptent perturber l’année. Pis, empêcher la sortie de promotion prévue en fin d’année. ‘’Pour nos déplacements, nous sommes obligés d’emprunter des cars. C’est vraiment regrettable qu’un établissement tel que l’INSEPS ne puisse pas avoir un bus’’, s’est désolé Danfa. Entre autres doléances, les étudiants demandent une salle de sport bien équipée, une salle informatique. A en croire les étudiants professeurs d’éducation physique, l’INSEPS a commencé à avoir des difficultés depuis 1994, date à laquelle il a été rattaché à l’Université Cheikh Anta Diop. Ils fustigent ainsi la manière dont l’école est gérée par les autorités universitaires. Un autre problème non moins important hante les étudiants : ils demandent une réorganisation du recrutement des vacataires. ‘’La vacation est en train de salir notre métier. Je vois mal comment la formation d’une semaine peut remplacer une formation de six longues années’’, a fait savoir Mourad Sow, étudiant en 5e année.
Ngagne FALL