Publié le 6 Jun 2024 - 17:18

Inédit et rassurant … la CITY valide le PROJET

 

Ce 04 Juin restera un millésime presque divin pour le nouveau régime – pour nous tous - d'abord les conclusions des assises de la justice à Diamniadio mettant notre pays de plain-pied dans les réformes institutionnelles pour la gouvernance d’un secteur essentiel pour notre vivre ensemble et l’environnement des affaires.  

Ensuite, de la City de Londres, l'opérateur BP en charge des champs gaziers de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large de la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal nous apprend l’arrivée de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO à son emplacement définitif et son amarrage à 40 km des côtes, à une profondeur d’eau de 120, marquant l’étape finale des réglages et essais pour le first gaz.  C’est un communiqué presque euphorique de BP qui veut certainement doper la City de Londres sur ce champ d’hydrocarbures de dernière génération d’une rare complexité technologique – causes des retards -   partie d'une durée d’exploitation de vingt ans.

Enfin la bourse et les marchés financiers donnent un premier quitus de validation au PROJET plébiscité le 24 Mars 2024 avec un premier eurobond de 455 milliards de F CFA sous l’ère BDF selon Bloomberg la première chaîne d’information financière.  

Le timing de l’emprunt souverain en euro est plus que significatif, à moins de 24 heures de l’arrivée à Dakar des équipes du FMI et de la Banque Mondiale pour la revue trimestrielle du programme- pays avec le Sénégal.

L’obligation internationale pilotée par la Première Banque d’investissement du monde J.P Morgan Chase de la CITY de Londres, est aussi la première du tout nouveau régime, trois ans après l’emprunt de même catégorie qui avait mobilisé 500 milliards par l’ex régime, ce qui montre que la notation B+/B et surtout notre qualité de signature restent intacts. PEYTAVIN avec le nouvel argentier obtiennent ainsi un premier quitus pour le nouveau référentiel de nos politiques publiques : le PROJET.  Bien entendu notre pays pouvait même faire mieux et aller à moins de 5,5% de taux nominal effectif.  Malheureusement nous payons pour presque deux cents points de base le surendettement hérité des deux régimes libéraux qui se sont succédé.  

Le Sénégal peut ainsi résister à Bretton Woods et à Paris pour faire prévaloir ses orientations de souveraineté économique légitimes autour d’une économie moins extravertie et plus autocentrée.

C’est un aussi un exercice de fierté nationale fort bien réussie, en 2012 le président d’alors- tout nouvellement élu -   s’était plié devant l’Elysée et Bercy pour payer les salaires d’un état  en crise de liquidité ; heureusement pour notre pays cette fois- ci  le nouveau Président  et son Premier Ministre ont misé  sur la résilience des finances publiques et la perspective des hydrocarbures  en mettant à l’épreuve le duo DIBA- SARR parti en roadshow à la City sur les pas de la Côte d’Ivoire qui a levé 1 600 milliards, du Bénin 400 milliards, puis du  Kenya pour 1000 milliards de FCFA. Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau Président qui n’a visité à ce jour aucune capitale européenne et nord – américaine.   

Cet eurobond est une trésorerie immédiatement disponible qui permettra de payer une bonne partie de la dette intérieure et d’engager les investissements essentiels du PROJET pour un début de mandat porteur de rupture.  C’est aussi une vraie douche froide à Gemayel.

 

Moustapha DIAKHATE

Expert en Infrastructures et Politique Énergie

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