Publié le 13 Feb 2017 - 13:32
INFRASTRUCTURES SCOLAIRES, EQUPEMENTS PEDAGOGIQUES… :

7 600 000 000 de F Cfa investis à Kolda, selon Serigne Mbaye Thiam 

 

Le ministre de l’Education nationale a présidé, samedi dernier, le Comité régional de développement (CRD) de Kolda. De 2012 à 2016, Serigne Mbaye Thiam a rappelé qu’un montant de 7 600 000 000 de F Cfa a été investi dans cette région pour booster le secteur éducatif, construire des infrastructures, etc. 

 

‘’L’exercice auquel nous nous sommes livrés est un exercice de transparence et de reddition des comptes, pour que personne ne puisse dire : le chiffre de 7 600 000 000 de F Cfa annoncé comme investissement dans la région de Kolda est un chiffre fictif’’, a précisé le ministre de l’Education nationale, devant un parterre d’enseignants, d’acteurs locaux, de maires, etc. Selon Serigne Mbaye Thiam, qui a présidé le Comité régional de développement (CRD) de cette localité, cette somme y a été investie, de 2012 à 2016. Elle traduit, a-t-il avancé, les engagements pris par le chef de l’Etat dans le secteur de l’éducation, au moment du conseil des ministres délocalisé de Kolda.

‘’Ce montant a permis de réaliser 797 salles de classe dans l’élémentaire et le moyen secondaire, 104 blocs d’hygiène, 54 blocs administratifs et 13 points d’eau. La somme allouée aux salles de classe et autres annexes est estimée à 4 985 000 000 de F Cfa. Il s’y ajoute la réalisation de 16 écoles élémentaires complètes dans l’académie de Kolda’’, a dévoilé le ministre.

D’après Serigne Mbaye Thiam, les réalisations, évaluées à 605 millions de F Cfa, font partie d’un programme de 200 écoles élémentaires complètes réalisées dans toutes les régions du Sénégal. ‘’C’est une première’’, a jubilé le ministre. Dopé par ces résultats, il a relevé qu’on faisait, avant, une course contre la montre pour l’extension de la carte scolaire, des salles de classe construites dans des villages sans avoir un point d’eau ou bloc d’hygiène, etc. Aussi, a ajouté le ministre, les 7 600 000 000 de F Cfa ont-ils facilité la construction de 13 collèges, clefs en main. Et le coût globalement est de 1 284 000 000 de F Cfa. Deux blocs scientifiques et technologiques ont aussi été construits pour 402 millions de F Cfa. ‘’Les actions prévues dans la région de Kolda, à l’horizon 2019, sont chiffrées à 1 351 000 000 de F Cfa. Elles nous permettront de réaliser 42 salles de classe et ouvrages annexes dans l’enseignement élémentaire et moyen’’, s’est-il projeté.

Campagne contre les abris provisoires

Selon le ministre Serigne Mbaye Thiam, le milliard 351 millions de F Cfa n’intègre pas le programme en cours de résorption des abris provisoires. ‘’Un montant de 8 390 000 000 de F Cfa va toucher, avec le recensement actuel, 373 établissements scolaires, 817 salles de classe situées dans 373 établissements scolaires. Après la résorption des abris provisoires, nous allons reprendre la création des lycées et des collèges. (…) A côté de ce programme national, nous sommes en train de finaliser un accord pour toucher quatre régions frontalières dont la Gambie. La question des abris provisoires est prégnante. Et je ne dis pas que tout sera résorbé en 2017’’, a souligné Serigne Mbaye Thiam, qui se veut prudent.

Le député Tahibou Baldé, qui annonce avoir fait ses études dans des abris provisoires, a plaidé pour une ‘’discrimination positive’’ en faveur de sa région. Le rapporteur de la Commission éducation au niveau de l’Assemblée nationale ne veut plus voir d’abris provisoires. ‘’Monsieur le ministre, cette question est préoccupante au niveau de Kolda. Je suis issu de ces abris provisoires. Et je ne souhaite pas que mes enfants continuent à être dans ces derniers. (...) Nos filles ont toujours été victimes de violence et de viol. Le CEM de Anambé Couta, je tiens à le dire, en complicité avec les enseignants, nous devons sensibiliser davantage les élèves pour qu’ils en fassent un bon usage’’ a-t-il clamé. Par ailleurs, le parlementaire a insisté pour que les jeunes filles de cette localité soient accompagnées par leurs parents afin qu’elles continuent leurs études.

Pratiquement, tous les maires de la région, présents à cette rencontre, ont soulevé cette question relative aux abris provisoires, le déficit de ressources humaines, de personnels enseignants, etc. ‘’Au-delà des infrastructures et autres, le problème se pose aussi par rapport à la disponibilité des enseignants. Par exemple, à Kolda, si vous avez un professeur de Philosophie ou d’une autre discipline qui est sous-utilisé dans un lycée, les distances font qu’il ne peut se rendre dans un autre établissement et y faire cours. De ce fait, il n’assure pas les 20 heures qu’il doit donner au système. Donc, il  y a un problème par rapport aux ressources humaines’’, a-t-il expliqué. Avant d’interpeller le gouvernement.

LE MINISTRE SERIGNE MBAYE THIAM VEUT DISSIPER LES POLEMIQUES 

‘’Les classes multigrades existent dans tous les pays’’

PAPE NOUHA SOUANE

Le ministre de l’Education nationale estime que les classes multigrades existent dans tous les pays du monde, y compris ceux dits développés (Canada, France, etc.). Serigne Mbaye Thiam a fait cette précision, samedi dernier lors du Comité régional de Kolda. ‘’Si dans une localité, vous avez 15 élèves au cours élémentaire 1, 15 au cours élémentaire 2, c’est mieux de les regrouper. En général, quand on le fait, la curiosité des enfants jouant, on se rend compte que ceux du cours 1, étant dans la même classe, prêtent une attention à ce qu’on donne au cours 2. Souvent quand on fait une évaluation, ils ont un niveau plus élevé’’, a-t-il constaté.

Selon lui, cette formule est un moyen qui permet aux pays du monde d’avoir la scolarisation universelle. Avec ce système multigrade, a détaillé M. Thiam, on peut voir, au Canada, dans les villages du nord, 20 élèves dans tout le village. ‘’Dans ces pays, c’est une classe unique qui compte 20 élèves pour leur offrir une éducation de qualité. C’est aussi un moyen de rationaliser les ressources. Maintenant, si c’est fait, parce qu’il y a un déficit d’enseignants, je dis qu’il y aura un impact sur la qualité’’, a soutenu le ministre.

Saliou Sonko, qui fait partie des partenaires sociaux, est loin d’être emballé par le système multigrade dont le ministre de l’Education nationale a chanté les mérites. Debout, yeux rivés sur lui, il le lui a dit. ‘’M. le ministre, ce système ne milite pas en faveur de la qualité. Il faut penser à recruter suffisamment d’enseignants pour mettre fin à ces classes spéciales. Elles n’existent pas dans les pays qui veulent la qualité.’’, a-t-il lancé. 

PAPE NOUHA SOUANE

 

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