La société civile invite les candidats recalés à revenir à la raison
Recalés par le Conseil constitutionnel, lors des parrainages, 27 candidats ne comptent pas baisser les bras. Ils sont déterminés à se battre pour que les sept sages rectifient le tir. A Kolda, des membres de la société civile disent niet à leur réintégration sur la liste électorale.
Alors qu’un flou complet entoure l’élection présidentielle et la date du scrutin, les candidats recalés par la commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel persistent dans leur dessein de réintégrer la liste électorale. Une posture qui insupporte certaines organisations de la société civile de Kolda.
‘’Les candidats recalés qui expriment leur mécontentement à travers le pays, nous leur adressons un appel à la raison. En l’état actuel du processus électoral, il est impossible d’intégrer de nouveaux candidats. La liste est vraiment close’’, indique Moudjibourahamane Baldé, un des membres de la société civile de Kolda.
L’expert électoral exhorte également le président Macky Sall à persévérer dans sa stratégie d’apaisement, afin de favoriser la réconciliation des Sénégalais avec eux-mêmes. Dans un contexte marqué par des tensions et des contestations, M. Baldé estime que ‘’la voie de l’apaisement demeure essentielle pour garantir un climat propice à des élections transparentes et inclusives’’.
L’élection présidentielle peut se tenir avant le 2 avril
Sur la question de la date du scrutin de l’élection présidentielle, la société civile indique qu’il est ‘’matériellement possible de tenir le scrutin présidentiel avant la date du 2 avril, date d’expiration du mandat de l’actuel président de la République’’.
Cependant, elle souligne la nécessité de mener des concertations approfondies avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.
‘’Ces consultations devraient permettre de recueillir les avis techniques et pratiques qui pourraient éclairer le président de la République dans sa décision de fixer une nouvelle date’’, déclare M. Baldé.
Lui emboitant le pas, certains jeunes activistes du Fouladou soulignent que ‘’les populations sont fatiguées et sont décidées à faire face à toute dérive du pouvoir Exécutif, pour l’intérêt général’’. Ces jeunes Koldois se disent confrontés à un fort chômage chronique. ‘’Nous sommes frustrés et en colère. Beaucoup d’entre nous n’ont ni travail ni formation, encore moins de financement, malgré la panoplie d’ONG et de projets qui existent dans la région de Kolda. C’est pourquoi nous sommes pressés que le président de la République fixe la date de l’élection présidentielle, afin que nous puissions voter pour un changement meilleur’’, disent-ils.
Le suspense qui entoure l’élection présidentielle et le combat déclenché par les candidats recalés ne favorisent pas la stabilité dans le pays. L’instabilité s’accentue au fil des jours, depuis la décision du chef de l’État et l’invalidation du report de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024 au 15 décembre 2024.
NFALY MANSALY