Publié le 9 Aug 2024 - 12:31
KOLDA - ABRIS PROVISOIRES, MALNUTRUTION, TAUX DE SCOLARISATION…

Les constats alarmants de Yaye Khadidiatou Diallo

 

La directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP), Yaye Khadidiatou Djamila Diallo, était à Kolda pour s’enquérir de la situation du développement intégré de la petite enfance. Au terme des trois jours de visite, la DG de l’ANPECTP a fait le point sur les défis qui les attendent dans la région.

 

Après sa tournée dans les régions de Tambacounda et de Kédougou pour s’enquérir de la situation du DIPE dans ces deux régions, c’est au tour de la région de Kolda d’accueillir la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.

Dans un premier temps, Khadidiatou Djamila Diallo a rendu visite aux autorités administratives, notamment au gouverneur et au préfet, avant de rencontrer les différents acteurs de la petite enfance. L'objectif était d'évaluer la situation du développement intégré de la petite enfance dans la région de Kolda.

‘’Après avoir effectué la tournée dans les trois départements de la région, notamment à Kolda, à Vélingara et à Médina Yoro Foula, nous avons constaté, par exemple, que dans le département de Médina Yoro Foula, le manque d’infrastructures ne permet pas une très bonne prise en charge des enfants. En parlant de ce taux qui est de 20,3 %, alors que le taux national est de 19,6 %, nous nous rendons compte qu’il y a beaucoup à faire, surtout du côté des infrastructures et du désenclavement’’, a-t-elle dit.

Elle a poursuivi en expliquant que Médina Y. Foula est un département très enclavé, ce qui ne permet même pas au personnel de rallier leurs lieux de service pour une très bonne prise en charge des enfants.

‘’Quant au département de Vélingara, nous avons constaté que l’État n'a construit qu’une seule case et les autres cases des tout-petits sont construites par des ONG et des associations. Mais aussi, nous avons noté qu’il y a beaucoup d’abris provisoires dans ce département’’, a-t-elle déploré.

Madame Diallo a également déploré le fait que Kolda soit une région de départ pour les enseignants. C’est un problème qui mérite d’être revu. La question des animateurs polyvalents est une autre équation. Sur ce point, la directrice générale de l’ANPECTP a expliqué que ‘’l’agence ne recrute pas’’, avant de préciser que ‘’le recrutement se fait au niveau du ministère de la Fonction publique et du ministère de l’Éducation nationale, qui assure la formation. Ce que nous pouvons faire, c’est plaider auprès de ces structures pour une prise en charge rapide de leurs préoccupations’’.

‘’Des enfants qui souffrent de malnutrition’’

La question de l’absence de cantines scolaires, qui permettent d’assurer la restauration des apprenants, a également été soulignée. D’après la DG de l’ANPECTP, ces cantines scolaires devraient être appuyées par les greniers communautaires et les comités de gestion. Cela n’a pas été fait. Cela s’explique par le manque d’efforts et de volonté de la part de ces structures chargées de cette question.

‘’On constate ainsi qu’il y a des enfants qui souffrent de malnutrition. La solution que nous avons préconisée est de nous en ouvrir au Conseil national pour le développement de la nutrition’’, a-t-elle expliqué.

En ce qui concerne les abris provisoires, le problème persiste. Face à cette situation, l’ANPECTP compte faire un plaidoyer auprès du ministère de l’Éducation. Elle a soutenu qu’il y a bel et bien des constructions en cours et qu’elle fera en sorte qu’elles se terminent rapidement pour combler le fossé entre les abris provisoires et les constructions actuellement occupées par les enfants.

Au terme de la tournée, la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits a tenu un point de presse pour faire le bilan de la situation de la petite enfance dans la région de Kolda.

NFALY MANSALY  

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