Vers la modernisation du parc automobile
Le Sénégal ambitionne de renouveler son parc de transport routier, dans le but de faciliter le déplacement des personnes et des marchandises. Cela permettra également de lutter contre l’insécurité routière, le transport illégal (‘’war gaindé’’)…
C’est en ce sens que le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a lancé, hier, l’exploitation de 200 autocars acquis par la Mutuelle d’épargne et de crédit des transporteurs (Mectrans) sur financement de l’instrument national de l’accompagnement du développement économique du pays, mis en place par le président de la République.
Mansour Faye, qui a présidé la cérémonie, renseigne que cette initiative privée bénéficie totalement de l’accompagnement et de l’encadrement des services techniques du département qu’il dirige, notamment la Direction des transports routiers et le Cetud, pour un saut qualitatif vers la professionnalisation du secteur. Il sera ainsi question, d’après M. Faye, de mettre à la disposition des usagers des véhicules modernes, sûrs, confortables, respectueux des normes environnementales, et un mode d’exploitation efficient.
‘’J’apprécie particulièrement le caractère inclusif de la démarche de Mectrans et l’implication, tout le long du processus, des acteurs du transport qui sont les bénéficiaires finaux, que je félicite pour leur esprit d’ouverture et pour leur engagement sans faille pour le rayonnement du sous-secteur’’, a déclaré Mansour Faye. Il est, en outre, revenu sur le système d’organisation mis en place pour la réussite de ce projet. Il s’agira, d’après lui, de mettre sur pied un GIE régional des transporteurs avec, pour chaque région, des transporteurs de l’interurbain. Le projet devrait permettre également, renseigne-t-on, d’organiser l’exploitation des véhicules à l’intérieur des gares routières : un quai de départ dédié aux véhicules du projet dans chaque gare routière. D’après le ministre, il est aussi prévu l’exploitation des véhicules par axe : Dakar – Diourbel - Touba ; Dakar – St-Louis ; Dakar – Karang ; Dakar – Thiès…
Dans cette nouvelle initiative, les acteurs du secteur n’ont pas omis la gestion des gares routières considérées comme le point de départ de l’activité du transport interurbain. Ainsi, indique-t-on, son exploitation constitue un enjeu vital pour plusieurs parties prenantes (les chauffeurs organisés en regroupements, les ‘’coxeurs’’, les syndicats de transport) qui utilisent les cotisations collectées comme couverture sociale, en cas d’accident, de maladie ou de cérémonie familiale.
Par conséquent, estime Mansour Faye, il est nécessaire d’apporter des solutions appropriées à cette lancinante question de la gestion des gares routières. A ce propos, il compte, dit-il, mettre en œuvre un programme de modernisation qui sera articulé autour de plusieurs axes.
Il s’agit, entre autres, de ‘’l’aménagement type, par catégorie de gare routière et mettant l’accent sur la fonction principale de cet équipement, la régulation des activités commerciales, l’accueil et l’orientation des usagers, la sécurité, l’hygiène et la salubrité avec un système d’assainissement adéquat’’. Il est également prévu dans ces lieux un modèle de gouvernance inclusive prenant en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, notamment les communes, les acteurs des transports, promoteurs-exploitants et les usagers, la digitalisation pour une maitrise de l’information et des données statistiques afin d’asseoir une ‘’mobilité intelligente’’.