Publié le 22 Aug 2015 - 21:34
LES AVOCATS DE L’ETAT REPONDENT A KARIM WADE ET CIE ‘’(…)

Ils reconnaissent que leur patrimoine n’est plus fictif‘’

 

Au lendemain du verdict de la Cour suprême confirmant la condamnation de Karim Wade et de ses complices, les avocats de l’Etat ont fait face à la presse hier, pour apporter un certain nombre de précisions sur certaines accusations de la défense.

 

Après la confirmation par la Cour suprême de l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), les avocats de l’Etat continuent de crier victoire. Face à la presse hier, ils ont exprimé leur surprise de voir Karim Wade et ses complices réclamer la restitution d’une partie de leurs biens confisqués, sous le prétexte que la justice ne peut confisquer que le 1/5. En fait, les conseils de l’Etat ne comprennent pas cette réclamation, d’autant que, depuis l’ouverture de la procédure, les prévenus accusent la Cour de répression de l’enrichissement (CREI) de leur prêter un patrimoine fictif et surévalué. ‘’Cette demande résume toute la malice autour de cette affaire, car depuis le début, devant l’opinion, ils ont toujours soutenu que les biens ne leur appartiennent pas’’, a martelé Me Bassirou Ngom.

Pour son confrère Me Samba Bitèye, ‘’c’est même surprenant que les prévenus demandent que les biens qu’on leur avait injustement attribués soient restitués à leurs épouses et enfants’’. ‘’Nous avons eu la surprise et le plaisir de constater que les gens qui disaient qu’on leur a attribué un patrimoine fictif, créé de toutes pièces, réclamer les 4/5 des biens dont ils réfutaient en être les propriétaires’’, a ajouté Me Bitèye, avant de railler les prévenus et leurs clients : ‘’Ils ont demandé que les biens qui ne leur appartiennent pas, au grand jour, leur soit restitués’’. Aussi, s’est-il réjoui que la Cour suprême n’ait pas suivi ses confrères. Car, a-t-il soutenu : ‘’Les biens réclamés ne sauraient faire l’objet d’un partage entre les familles des prévenus, puisqu’ils proviennent d’un comportement illicite.’’

 ‘’Les délinquants à col blanc…’’

Au-delà de la question de confiscation, les conseils de l’Etat ont déploré l’appréciation faite par la défense de la décision de la Cour, dans son ensemble. ‘’Lorsque la Cour suprême avait rendu une décision qui leur était favorable, ils avaient applaudi en disant que la haute juridiction a dit le droit’’, a rappelé Me Pape Moussa Félix Sow. Qui se désole que ses confrères ‘’parlent de parodie de justice’’ lorsqu’ils sont déboutés. Selon lui, cette attitude s’explique par le fait ‘’les délinquants à col blanc ont toujours comme pratique l’évitement et la décrédibilisation de la juridiction chargée de les juger’’.

Revenant sur la condamnation de Karim Wade et ses complices pour enrichissement illicite, Me Sow dira que ‘’c’est un grand pas, car du point de vue de la politique de lutte contre l’impunité et de la reddition des comptes, rien ne peut plus s’opposer à la continuation’’. ‘’On ne pense pas qu’un tel ou un autre est ciblé, dès lors que nous avons une jurisprudence’’, a-t-il ajouté. Son confrère Me Yérim Thiam a abondé dans le même sens pour affirmer que l’Etat n’a jamais été mû par un désir de règlement de comptes politiques, en procédant à la traque des biens mal acquis. Une manière de répondre à Karim Wade et à ses avocats qui affirment que les poursuites visent à contrecarrer la candidature du fils de l’ex-Président Wade. ‘’Cela n’intéresse pas l’Etat de savoir si Karim sera candidat ou pas, car il y a d’autres procédures qui concernent d’autres personnes’’, a lancé Me Thiam tout en accusant Karim Wade d’avoir politisé son procès. ‘’Il a voulu faire rentrer la politique en se déclarant prisonnier politique le premier jour du procès’’, a accusé l’ex-bâtonnier. 

FATOU SY

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