Le Sénégal bénéficie d’un financement de 19 milliards
35 millions de dollars soit plus de 19 milliards de F CFA seront injectés dans la lutte contre le paludisme. L’annonce a été faite hier, au cours d’une réunion entre le ministre de la Santé et une délégation de la Banque islamique de développement.
Le Sénégal s’est engagé à éradiquer le paludisme. En plus de la distribution des moustiquaires imprégnées l’année dernière et les nombreux engagements faits par des acteurs, un projet d’un coût de 35 millions de dollars, soit plus de 19 milliards de F CFA, va être mis en œuvre dans les régions nord pour atteindre les objectifs d’élimination. Ce projet, a dit le coordonnateur du Programme national de lutte contre le Paludisme, Docteur Sarr, au sortir hier d’une rencontre avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale et les partenaires, vient renforcer les efforts qui sont en train d’être faits dans le processus de pré-élimination du paludisme au Sénégal. Il va permettre, a soutenu le Dr Sarr, d’élargir le champ de pré-élimination pour enrôler 25 districts dans le pays.
‘’Ce sont les 25 districts de la zone nord de toute la région de Saint-Louis, de Matam, de Louga et une partie de la région de Thiès et de celle de Fatick qui ont été jugés éligibles pour la pré-élimination’’, a-t-il expliqué. Ce qui fait que toute la zone nord et centre va intégrer ce processus et, au bout de 2 à 3 ans de mise en œuvre, l’objectif dans certains secteurs et même dans tout le pays sera atteint.
En outre, il a expliqué que le coût du projet est mixte, car il y a un prêt qui a été consenti par l’Etat du Sénégal qui tourne autour de 20 millions de dollars et une donation de 9 à 10 millions de dollars. Ce qui fait un total de 35 millions de dollars qui seront investis dans la lutte contre le paludisme. ‘’Nous avons élaboré un plan stratégique de lutte contre le paludisme qui a un objectif de pré-élimination du fléau à l’horizon 2020. Et après la mise en œuvre de ce plan, nous allons, à l’instar des recommandations de l’Oms, nous projeter à l’élimination dans les années 2030. Si nous continuons à renforcer nos interventions dans le domaine communautaire, nous pouvons atteindre ces objectifs ‘’, a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le coordonnateur Sarr a soutenu que le Plan de lutte contre le paludisme est très performant dans le pays. ‘’Nous avons fait beaucoup d’avancées dans la lutte contre le paludisme grâce à l’intervention de l’Etat et de tous les partenaires. Le nombre de cas a drastiquement diminué dans certaines régions. Le nombre de décès liés au paludisme a nettement diminué et tous ces efforts ont pu être obtenus grâce à l’appui combiné’’, a-t-il souligné.
VIVIANE DIATTA