Publié le 13 Dec 2023 - 11:55
MACKY SALL À LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DE L’HOMME

“Nous considérons le droit au développement comme un droit humain fondamental”

 

Le président Macky Sall, qui a participé au Sommet des Nations Unies consacré à la Déclaration universelle des Droits de l’homme à Genève, a plaidé pour le droit au développement qu’il considère comme une partie fondamentale des droits humains. Il a aussi plaidé pour le respect de la dignité économique et sociale des populations les plus vulnérables comme base de la promotion des droits humains.  

 

Le président Macky Sall, qui participait hier au 75e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme à Genève (11 et 12 décembre) en Suisse, a lancé un plaidoyer en faveur de la promotion des Droits de l’homme et du progrès social comme remède contre la pauvreté et le terrorisme en Afrique.

Le chef de l’État, qui a aussi participé à une table ronde portant sur l’avenir des droits humains, de la paix et de la sécurité, a exhorté ses pairs et les instances internationales à œuvrer pour le respect ‘’du droit au développement qui est une partie intégrante des droits humains. La jouissance des droits économiques, sociaux et culturels est aussi indispensable à la condition humaine que l’exercice des droits civils et libertés politiques, ceci conformément à l’article 25 de la Déclaration de 1948’’, a fait savoir le président sénégalais.

Poursuivant son propos, Macky Sall a plaidé pour une nouvelle grille de lecture concernant le concept même de droits humains. ‘’L’être humain ne vit pas que de liberté. Il a aussi besoin de son pain quotidien’’, s’exclame-t-il avant d’ajouter : ‘’Le consensus reste la règle d’or de la diversité, d’où l’importance des principes de non-sélectivité, d’impartialité et d’objectivité qui doivent gouverner les mécanismes d’évaluation du respect des droits humains’’, a-t-il déclaré.

Dans la même veine, il a réclamé la réforme de l’architecture internationale dans la défense et la promotion des droits humains qui doivent aller vers plus d'équité. ‘’La pleine réalisation des droits humains est aussi tributaire d’une gouvernance mondiale politique, économique et financière plus juste et plus inclusive, parce que les règles du système international conditionnent pour beaucoup les politiques publiques nationales’’, affirme-t-il. D’autant plus que la précarité et la pauvreté sont des facteurs déshumanisants qui alimentent la frustration et l’extrémisme en Afrique, renseigne Macky Sall. 

D’après lui, la défense des libertés humaines implique le rejet du suprémacisme, du racisme et la discrimination raciale, la xénophobie, l’extrémisme violent et l’intolérance religieuse.  Des fléaux qui trouvent comme moyen d’expression violente le terrorisme qui menace la stabilité et la sécurité des États africains.

L’urgence de l’heure pour les droits humains, c’est aussi la lutte contre le terrorisme qui continue de gagner du terrain en Afrique. Le Conseil de sécurité doit pleinement assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme qui est à la fois une menace à la paix et à la sécurité internationales, et une atteinte aux droits humains les plus fondamentaux : le droit à la vie, à la sécurité et à la sûreté, dit-il avant de détailler les avancées majeures du Sénégal en matière de droits humains. ‘’J’ai à cœur de renouveler les engagements internationaux du Sénégal en faveur des droits humains. Pour 2022 et 2023, nous avons tenu le dialogue avec le Comité pour l'élimination de la discrimination à l’égard des femmes et le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale. S’agissant du monitoring interne, nous venons d’adopter en Conseil des ministres le projet de loi instituant la Commission nationale des Droits de l’homme, en tant qu’autorité indépendante, en remplacement du Comité sénégalais des Droits de l’homme’’, dit-il.  

MAMADOU MAKHFOUSSE NGOM

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