Publié le 25 Feb 2012 - 11:00
MARCHE POUR LA PAIX

Des centaines de Sénégalaises crient leur ras-le-bols à Wade

Environ 200 à 300 Sénégalaises s’étaient donné rendez-vous hier à 15h pour une marche pacifique, de la place de l’Obélisque au rond-point de la RTS, à Dakar. Préparé depuis plus d’une semaine, l’événement avait fait l’objet d’une notification au préfet qui l’avait initialement autorisé avant que la police ne vienne, quelques minutes avant l’heure du départ, interdire aux femmes de manifester en prétextant un vice dans la procédure.

 

Le problème n’a été réglé qu’à partir du moment où le candidat à la présidentielle, Cheikh Bamba Dièye, avait cautionné l’événement. La police de la Médina avait exigé sa présence parmi les manifestantes. Avant son arrivée, les hommes en uniforme avaient essayé à plusieurs reprises de faire vider les femmes des lieux, mais pour résister, elles n’ont eu d'autre choix que de s’asseoir par terre.

 

''Me Wade ne respecte pas les lois de ce pays mais nous nous devons de les respecter. Si la manifestation est interdite, nous ne marcherons pas'', a dit une jeune membre du staff d’organisation en s’adressant aux manifestantes avec un mégaphone. C'était cinq minutes avant l’arrivée de Cheikh Bamba Dièye de l’FSDBJ. Le pire a donc été évité de peu car les manifestantes, dont un bon nombre des grand-mères décidées (comprenez très loquaces !) et même une femme enceinte, n’avaient aucune intention de quitter les lieux.

 

S’ébranlant aux alentours de 16h, la longue procession a remonté les allées du Centenaire dans la bonne humeur, d’un pas lent. Entonnées à tue-tête, des chansons populaires sénégalaises, comme ''Nous disons non'' ou ''Sunu société'', et même l’hymne national, ont retenti dans le sillage des manifestantes toutes parées, pour l’occasion, d’habits blanc et rouge. Sur des banderoles et tee-shirts aux mêmes couleurs, on pouvait lire ''non !'' ''ça suffit ! non à un 3e mandat !''. Quelques dames avaient même apporté leurs propres pancartes, dont les messages, pleine d’ironie, visaient tous le président sortant. Arrivée à destination (rond-point RTS), les manifestantes se sont regroupées pour faire quelques déclarations à la presse.

 

''Ceci est une marche apolitique pour exprimer notre mécontentement et notre inquiétude, car on a l’impression que l’on ne nous écoute pas, que nos voix ne sont pas prises en compte dans cette période électorale alors que ce sont nos enfants, nos pères et nos maris qui sont malmenés tous les jours à cause de cette campagne'', a expliqué Patricia Monteiro, l’une des porte-paroles du mouvement.

 

Aux environs de 18h, elles se sont lentement mais sûrement dispersées pour rentrer chacune chez elles. L’objectif de leur marche était rempli… dans la paix.

Section: 
FERMETURE DE BASES MILITAIRES : L’Afrique se libère de l'ombre de Paris
PASTEF OGO : 5 professeurs, trois disciplines, un patriotisme
ENFANTS DE LA RUE : Diomaye annonce l’éradication du phénomène
NOUVELLES LICENCES DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : Priorité au marché local et aux conserveries sénégalaises
LANCEMENT DU RÉSEAU DES ENTREPRISES POUR L'ÉGALITÉ DES CHANCES : Simplon veut booster l'employabilité des jeunes
BUDGET 2025 : La feuille de route du gouvernement 
MODICITÉ DE LA CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE LOCALE : Ngoundiane dans la tempête budgétaire
LOI DE FINANCES 2024 : Le régime engage la course contre la montre
GRÈVES DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ ET DANS LES UNIVERSITÉS : Le régime face à un front social en ébullition
3E ALTERNANCE : La gauche invitée à accompagner le nouveau régime
JOURNÉE NATIONALE DES DAARA : Le ministre de l'Éducation nationale en tournée dans les foyers religieux
SUPPRESSION DES VILLES : Diomaye-Sonko acte-t-il la volonté de Macky Sall ?
OUSMANE SONKO AUX DÉPUTÉS DE PASTEF : ‘’Cette Assemblée nationale doit réconcilier les Sénégalais avec l’organe parlementaire’’
ASSANE DIOMA NDIAYE SUR LE MANDAT DE LA CPI CONTRE NETANYAHU ET CONSORTS : ‘’Le Sénégal, en tant que signataire du Statut de Rome, a l’obligation de respecter ses engagements internationaux’’
LEADERSHIP PARLEMENTAIRE : Les alliances cachées et les ambitions dévoilées
CRISE POLITIQUE AU MALI : Le limogeage de Choguel Maïga, symbole des fractures au sein de la junte
RÉSULTATS PROVISOIRES DES LÉGISLATIVES : La suprématie de Pastef confirmée
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES : Haro sur le pillage 
PR. ALIOU THIONGANE - CADRE PASTEF MATAM : ‘’La restructuration du parti s’impose à Matam’’
Moustapha Diakhaté convoqué