Son époux émigré l'envoie en prison pour 6 mois
Accusée d’abus de confiance portant sur 1,250 million de francs Cfa par son mari, la dame Mariétou Sow a été condamnée, hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar à six mois de prison ferme.
''Ce que le couple voit dans le mariage, il l’a déjà vécu pendant les fiançailles, mais l’a ignoré’’, dit en substance l’adage. L’émigré Talla Thiam doit le méconnaître, car, avant d'épouser Mariétou Sow, celle-ci lui avait volé de l’argent. Un délit qui lui avait valu une condamnation à 10 jours ferme par le tribunal départemental de Dakar. Aveuglé par son amour, Talla Thiam avait fini par épouser sa belle. Mal lui en a pris, car cette dernière n’a pas hésité à récidiver en s’emparant de l’argent destiné à sa belle-mère. Établi en Italie, Talla Thiam avait fait parvenir, par l'intermédiaire du nommé Moustapha Diagne alias Amet, de l'argent et des présents à sa femme et à sa mère : une somme de 1,100 million de francs Cfa, quatre sacs de marque et un téléphone Galaxy pour son épouse et la somme de 1,250 million pour sa mère.
Une fois à Dakar, Amet a gardé l’argent destiné à la maman pendant plusieurs jours, ne trouvant pas une personne de confiance à qui le remettre. Une semaine après, raconte le plaignant, ''Ma femme m’a appelé pour me dire qu’elle devait se rendre à Touba et qu’elle voulait prendre l’argent pour le remettre à ma mère. Ce que j'ai accepté''. Mais jusqu’à ce jour, sa mère n’a jamais vu la couleur de l’argent. ''Pendant 15 jours, je n’ai reçu aucune nouvelle de mon épouse jusqu’à ce que je la rencontre en Italie''. Ainsi, lorsque Mariétou Sow est revenue au Sénégal, l’époux n’a pas hésité à porter plainte. La dame a été arrêtée au tribunal, le 18 janvier dernier après le renvoi de l’audience de conciliation avec son mari avec qui elle est en instance de divorce.
Devant le juge des flagrants délits, Mariétou Sow a soutenu que son mari lui a remis 1,100 million pour qu’elle le rejoigne en Italie. En revanche, elle a soutenu mordicus n’avoir jamais encaissé l'argent destiné à sa belle-mère. Ce que l'intermédiaire a contesté, affirmant avoir remis l’argent à la prévenue, en échange d’une photocopie de sa carte d’identité. ''Je ne lui ai jamais remis ma carte d’identité, car mon mari a confisqué tous mes papiers’’, s’est défendue Mariétou Sow qui a présenté son mari comme un homme violent.
Alors que la représentante du parquet a requis trois mois ferme, la défense n’a pas plaidé l’humilité familiale, arguant que le délit d’abus de confiance n’est même pas établi. Mes Yéri Bâ et Bamar Faye ont laissé entendre que le plaignant est animé par un esprit vindicatif et qu’il a initié cette procédure pour que le divorce soit prononcé au tort de leur cliente. Ils ont aussi expliqué que la prévenue a quitté l’Italie, à cause de la maltraitance de son époux contre qui leur cliente a déposé une plainte en Italie et au Sénégal. Malgré tous les arguments avancés par la défense, Mariétou Sow a été condamnée à six mois ferme pour abus de confiance. La prévenue devra restituer les 1,250 millions réclamés par l’avocat de son époux.
Gaston COLY
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