''On va auditer l’exploitation minière''
Vous vous présentez en candidate de la rupture. Cela veut dire quoi ?
Je suis candidate de la rupture d’abord parce que je suis une candidate aux mains propres. Ce qui est d’une importance capitale. Les ressources nationales affectées aux populations doivent être utilisées d’une manière judicieuse. Aujourd’hui, le Sénégal a besoin d’une personne aux mains propres. Qui puisse gérer les ressources du pays et mettre en place des programmes en bonne mère de famille ou en bon père de famille. Je suis également candidate de la rupture parce que j’incarne un nouveau leadership venant de la société civile, proche des populations, connaissant les populations, sensible à leurs problèmes et ayant un programme alléchant pour elles que je vais mettre en œuvre avec elles. Puisque c’est la méthode participative au sens réel du terme que nous adoptons et que nous allons mettre en pratique. Rupture parce que je mets la personne humaine au centre de mes préoccupations. C’est ça ma vision...
Le M23 avait fait de la non candidature du président Wade son cheval de bataille. N’est-ce pas un échec pour vous ?
Ce n’est pas un échec. Parce que Abdoulaye Wade sait que le peuple sénégalais est mature, qu'il connaît ses droits et ses devoirs. Et qu'il sait qu’il y a une Constitution qui ne lui permet pas d’avoir plus de deux mandats. Maintenant, c’est le président de la République qui doit aider les populations à instaurer la paix et à être plus rassurées. En lui faisant savoir qu’il y a une Constitution et qu’il y a un État de droit qu’il faut nécessairement respecter pour préserver l’équilibre social. La balle est dans son camp (car) en ce qui le concerne, le mouvement du 23 juin est en train de faire le nécessaire... Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour dénoncer les actes barbares et criminels commis par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom qui a lancé sur les Sénégalais des chars qui les ont écrasés et tués.
A supposer que vous soyez élue au soir du 26 février, que feriez-vous ?
C’est un très vaste programme que je suis en train de décliner depuis le début de la campagne. Il porte sur les institutions avec les réformes au niveau de la justice. Pour moins d’impunité et plus d’égalité entre les justiciables, pour l'éradication de la corruption. Des mesures qui concernent directement les familles. Parce que les familles doivent être soutenues surtout en permettant aux enfants d’accéder à l’école à des conditions moins onéreuses. C’est aussi des programmes qui portent sur l’économie avec le développement et la promotion de la productivité et de la compétitivité à travers des assises nationales... C’est un programme qui porte sur la santé avec le plan ''Faj ma'' (NDLR, Soigne-moi) afin que les populations accèdent à des soins de qualité à moindre coût. Qui porte également sur l’éducation avec la construction d’écoles, de collèges, de lycées, d'universités surtout dans les zones enclavées comme le Sénégal oriental, le Sine Saloum, etc.
A ce propos, que peuvent attendre de vous les régions de Tambacounda et Kédougou ?
On va implanter de nouvelles industries. Mais, surtout faire un audit de l’exploitation des mines. Parce que cette région regorge d’importantes ressources minières. Il s’agit de l’or, du fer, des mines ornementales (marbre). Nous allons auditer l’exploitation de l’or de Sabodala, dans la région de Kédougou. Pour la simple et bonne raison que cette exploitation ne profite pas aux populations et aux collectivités locales. Ensuite, faire en sorte que les premiers bénéficiaires des retombées de l’exploitation minière soient ces dernières. Nous ferons de sorte que les mines créent des emplois qui vont permettre de tirer des finances affectées aux collectivités locales. Ce, pour permettre à ces dernières de pouvoir construire des routes, assurer l’électrification de la zone. Nous allons lutter également contre le VIH/Sida. Cependant, cette lutte doit être accompagnée par la lutte contre la prostitution. Lutter également contre l’insécurité. Pour lutter contre le trafic des enfants, on va mettre sur place le système du ''Njatigi ya'' pour les recueillir.
PAR PAPE MOUSSA DIALLO