‘‘C’est le bordel total, on va continuer à perturber, à saboter…’’
‘’Il y a eu des blocages pendant plus de deux tours d’horloge. De 9h à 11h, les travaux étaient bloqués. Il y avait des chahuts, des insultes, des bousculades, des bravades et des gens qui tapaient sur la table. Il y a eu des députés de l’opposition qui ont été agressés par ceux de la majorité. Ce sont Oumar Sarr, Thierno Bocoum et Aïda Mbodji, sans parler de Woré Sarr qui a piqué une crise.
Du côté du pouvoir, ce sont les femmes qui étaient au devant. Il s’agit d’Awa Niang, deuxième questeur de l’Assemblée, de Sira Ndiaye et de Fatou Diouf de Fatick. Elles ont été aidées par d’autres députés activistes qui sont Seydina Fall dit Boughazeli et Abdourahmane Diouf. C’est après que Woré Sarr a piqué une crise qu’on a arrêté le blocage pour sortir car sa vie était en danger. Profitant de l’absence des députés de l’opposition, la commission des lois a bâclé ses travaux pour ne pas faire l’objet de sabotages. Elle en a ainsi profité pour examiner le budget du ministère de la justice, au moment ou nous étions avec le ministre de l’Environnement Abdoulaye Bibi Baldé.
Moi, je fais partie de ceux qui se sont opposés à la tenue des travaux de commissions car elles sont illégales. Elles n’ont pas été ratifiées par la plénière donc elles n’ont aucune existence légale. On ne sait pas qui est membre de telle ou telle commission. Ils ont envoyé des listes à la presse. Et tout cela, c’est de la magouille, de la forfaiture et de la fuite en avant de la part de Moustapha Niasse et de son équipe. Pour le moment, il n’y a ni bureau ni groupe parlementaire. On travaille dans le bordel total. On va continuer à perturber, à saboter, jusqu’à ce qu’on revienne aux normes et qu’on reprenne le vote. On ne reconnaît pas les commissions, donc on doit tout reprendre, ensuite consacrer le groupe parlementaire du Pds dirigé par Aïda Mbodji.’’
Ch.Th