Publié le 12 May 2017 - 23:53
MENACE DES MALADIES TROPICALES NEGLIGEES

L’Etat du Sénégal prend les devants

 

Certaines maladies tropicales sont négligées par les industries pharmaceutiques et les chercheurs. Cependant, elles continuent de faire des ravages en Afrique. C’est ce qui pousse le gouvernement à prendre les devants. En plus d’une campagne de sensibilisation, une distribution de masse de médicaments sera déclenchée du 16 au 18 mai prochain.

 

L’Etat du Sénégal est décidé à en finir avec les maladies tropicales. La majeure partie est dite négligée. Il s’agit de la bilharziose, la filariose lymphatique, le trachome, l’onchocercose et les vers intestinaux qui sont toujours présentes dans le pays. C’est ce qui explique la campagne de sensibilisation dans les différents établissements scolaires du pays, qui a commencé le 09 mai dernier. Hier, à l’école Keur Ndiaye 1, un cours de leçon de vie a été organisé au profit des élèves. À cette occasion, le médecin chef du district sanitaire de Rufisque a signalé que les maladies tropicales dites négligées sont bien présentes. En effet, révèle-t-il,  ‘’chaque région au Sénégal a des maladies à traiter. À Dakar, nous avons affaire aux géohermenthiazes. Si vous allez dans la région de Saint-Louis, en plus de la géohermenthiaze, il y a la bilharziose. Dans les régions Sud comme la Casamance, en plus des géohermenthiazes, il y a la bilharziose, le ver de Guinée, la traticulose’’, informe-t-il.

Pour le docteur Mbaye Thiam, la présence de ces maladies s’explique par le fait qu’elles soient ‘’aujourd’hui négligées par l’industrie pharmaceutique et par les chercheurs’’. D’où, poursuit-il, la raison pour laquelle  ‘’elles sont encore très répandues en Afrique, surtout en Afrique au Sud du Sahara’’. Ainsi, le médecin chef du district sanitaire de Rufisque précise  que l’Oms estime qu’une personne sur sept souffre d’une maladie tropicale négligée. ‘’Ce sont des maladies qui ont de l’ampleur et qui sont aussi graves parce qu’elles causent des complications aux populations. Aujourd’hui, l’OMS en a listé une trentaine’’, développe le spécialiste. D’ailleurs, précise-t-il, une campagne nationale de distribution de masse de médicaments aura lieu du 16 au 18 mai prochain.

Par ailleurs, l’inspecteur Ibrahima Sembène, responsable de la cellule Education à la santé, à l’Inspection médicale de Rufisque, signale que la campagne n’est que bénéfique pour tous. En effet, pour lui, ‘’ce que les élèves vont apprendre de cette leçon va être transmis à leurs familles respectives’’. 

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)

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