17 recommandations pour la protection de l'enfant
Le Sénégal s'attelle à harmoniser sa législation nationale et le droit international relatif aux droits des enfants. À cet effet, de fortes recommandations pour la protection des droits de l'enfant ont été exprimées mardi dernier.
Le soutenir, l'assister, l'accompagner. Voilà ce que l'enfant attend de sa société. Aujourd'hui, bon nombre d'enfants se trouvent confrontés à des situations d'exploitation et d'exclusion sociale, ou subissent diverses formes de maltraitance, d'abus et de violation de leurs droits reconnus, aussi bien par la législation nationale, que par les textes juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal. Ainsi, la cellule d'appui à la protection de l'enfance a organisé hier une rencontre sur la protection et promotion des droits de l'enfance présidée par le ministre de la Justice Me Sidiki Kaba. Car, de plus en plus, la société civile ainsi que l'opinion publique expriment leurs vives préoccupations par rapport à cette situation de maltraitance des enfants. Deux facteurs explicatifs sont ressortis de la rencontre : la non prise en compte, dans la législation nationale, de certaines dispositions de la législation internationale et la non application des lois nationales qui protègent l'enfant contre les pires formes d'exploitation, de violence et de maltraitance.
Interdire de la mendicité
Fort de ce constat, 17 recommandations par domaines et acteurs institutionnels responsables ont été exprimés. Parmi ces recommandations, on peut citer l'interdiction de la mendicité, l'exploitation sexuelle de l'enfance, les mariages et grossesses précoces, la traite et le trafic des enfants et la justice des mineurs. En vue de corriger ces dysfonctionnements préjudiciables à la protection des droits de l'enfant, le gouvernement du Sénégal a initié une série d'études, de revues comparatives entre la législation sénégalaise sur les droits de l'enfant et la législation internationale. Le résultat de ce travail renseigne sur l’existence de disparités réelles entre ces deux corps de droit. Une étude plus approfondie sur les types de disparités diverses et les obstacles à l'application de la législation nationale sur les droits de l'enfant au Sénégal est prévue.
Au delà de cette volonté politique, le ministre de la Justice a estimé qu'il ''faut aller plus loin'', en alliant l'acte et la parole. Car, 58% de la population sénégalaise est âgée de moins de 20 ans. ''Beaucoup de ministères sont concernés, mais ils doivent tous porter ces projets de manière à ce que l'on puisse les introduire dans le code de procédure pénale. Mais, je pense que si on arrive à l'adoption du défenseur des droits de l'enfant, je pense que c'est encore mieux'', a déclaré le ministre Me Sidiki Kaba.