Gros plan sur les adversaires du Sénégal
Pour sa deuxième participation à une phase finale de Coupe du monde, après celle de 2002, le Sénégal a bénéficié d’un groupe jouable. Il partage la poule H avec la Pologne, la Colombie et le Japon. ‘’EnQuête’’ passe au crible les différents adversaires des Lions au plus grand rendez-vous du football mondial.
LA POLOGNE
Le favori
Tête de chapeau de ce Mondial, la Pologne fait partie des équipes les plus fournies offensivement. Septième au dernier classement de la Fifa, elle peut compter sur son capitaine et star Robert Lewandowski qui joue au Bayern de Munich (1re division allemande). Ce dernier, d’ailleurs, fait actuellement partie des meilleurs attaquants au monde. Avant de venir en Allemagne, il a gagné le titre de meilleur buteur et meilleur joueur dans le championnat polonais en 2010, avec 18 réalisations. Il était aussi meilleur buteur du championnat allemand à deux reprises, en 2014 (20 buts) et en 2016 (30 buts), meilleur buteur de la Coupe d’Allemagne en 2012 (7 buts) et en 2017 (5 buts). Il n’est pas moins efficace en sélection. Auteur de 16 buts aux qualifications de la Coupe du monde, Lewandowski s'est offert un record historique, lors d'une phase de qualifications à un grand tournoi (Euro ou Mondial) en zone Europe. Actuellement, en 13 journées de Bundesliga, il a inscrit 13 buts et trône seul en tête des meilleurs buteurs de ce championnat.
Outre Lewandowski, la Pologne a d’autres joueurs très talentueux qui peuvent faire la différence à n’importe quel moment. C’est le cas de Zielenski et de Milik (Naples), de Szczesny (Juventus). Si le Sénégal doit se méfier de l’attaque polonaise, il en sera de même pour sa défense qui est organisée autour du colosse Kamil Glik de l’As Monaco. C’est un défenseur très teigneux, dur sur l’homme et qui n’hésite pas à aller au charbon avec ses adversaires directs et qui marque des buts.
La Pologne en est à sa 8e participation à la Coupe du monde. Les Polonais ont joué leur premier Mondial en 1938. Ils ont atteint deux fois les demi-finales, en 1974 et en 1982. La dernière participation polonaise remonte à 2006.
LA COLOMBIE
L’outsider
La Colombie est l’un des gros morceaux de cette poule. C’est une équipe qui peut être très dangereuse pour le Sénégal. Elle est habituée des grands rendez-vous, avec des joueurs très expérimentés comme le capitaine Radamel Falcao (Monaco) et d’autres joueurs capables de déstabiliser n’importe quel adversaire de par leur talent, leur vivacité et leur percussion. On peut citer Juan Cuadrado (Juventus), James Rodriguez, joueur du Real Madrid et prêté au Bayern de Munich.
Avec 71 capes, Falcao, surnommé ‘‘El Tigre’’, a inscrit 28 buts avec ‘’Los Cafeteros’’. Il fait aussi partie des meilleurs artificiers d’Europe, pour avoir remporté le titre de meilleur buteur avec le Fc Port en 2011. Il a, en tout, marqué 177 buts, entre 2005 et 2017, lors de ses passages dans différents clubs (River Plate, Porto, Athletico de Madrid, Chelsea, Manchester United et Monaco). Il a inscrit 21 buts lors de l’exercice 2016-2017 avec Monaco. En 14 journées jouées cette saison, il a marqué 13 buts.
Dans cette équipe, le danger peut venir de partout. Il y a aussi James Rodriguez. Avec sa patte gauche, il est capable de distiller de bons ballons à n’importe quel endroit du terrain et peut aussi marquer des buts. Il a fait d’abord ses preuves à Monaco avant d’atterrir au Real Madrid en 2014 où il a gagné la précieuse Ligue des champions en 2016 et en 2017. Avec 60 sélections, le gaucher a marqué 21 buts avec la Colombie.
C’est une équipe qui dispose de bons joueurs sur toutes les lignes. Outre le portier David Ospina d’Arsenal, il y a Cristian Zapata du Milan Ac et Carlos Sanchez de la Fiorentina.
La Colombie s’est qualifiée pour la première fois à une Coupe du monde en 1962. Elle jouera sa 6e phase finale en Russie en 2018. Son meilleur résultat est le ticket des quarts de finale en 2014.
JAPON
L’ambitieux
Le Japon est l’équipe la moins bien lotie dans le classement mondial du mois de novembre. Il occupe la 55e position du tableau général. Mais le Japon pourrait jouer les trouble-fêtes. Le ‘’pays du Soleil levant’’ démarrera son Mondial-2018 contre la Colombie le 19 juin, à Saransk. Ce match s’annonce sous un air de revanche pour les Japonais qui s’étaient lourdement inclinés face aux Colombiens (4-1) lors de la 3e et dernière journée du groupe C du Mondial-2014 au Brésil. Cinq jours plus tard (24 juin), les Blue Samurais vont en découdre avec les Lions du Sénégal, à Ekaterinbourg.
Ce sera la 6e participation du Japon à une phase finale de Coupe du monde. Il a fait son baptême du feu en France, en 1998. Sa meilleure performance est une qualification en huitièmes de finale en 2002, chez lui, et en 2010, en Afrique du Sud.
La sélection nippone compte dans son effectif des joueurs qui connaissent bien le haut niveau. Parmi ceux-ci, il y a le capitaine Maya Yoshida. Le défenseur de Southampton (Premier League anglaise) est l’une des pièces maîtresses du dispositif japonais. Présenté comme un joueur ‘’habile et élégant’’, il a capitalisé cinq années dans le championnat anglais. C’est le cas également de l’attaquant de Leicester, Shinji Okazaki. A 31 ans, il est le joueur en activité qui compte le plus grand nombre de sélections (106 sélections) avec le Japon. Sacré champion d’Angleterre en 2016 avec les Foxes, Okazaki est un atout pour l’attaque nippone, en compagnie de Kagawa (Dortmund). Ces trois éléments très expérimentés seront d’un grand soutien pour le coach Vahid Halilhodžić. Le technicien bosnien a mené le Japon vers sa sixième participation, après avoir conquis la première place du groupe B devant l'Arabie saoudite et l'Australie. Halilhodžić a connu la Coupe du monde en tant que joueur et comme entraîneur. Il a porté les couleurs de la Yougoslavie en 1982 et dirigé l'Algérie en 2014, au Brésil.
LOUIS GEORGES DIATTA ET CHEIKH DIOP (STAGIAIRE)