Les animateurs culturels chômeurs engagent la lutte
Le Collectif des animateurs culturels chômeurs est sur le pied de guerre. Ces jeunes diplômés dénoncent la ‘’lenteur dilatoire’’ dans leur recrutement dans la Fonction publique.
Les jeunes animateurs culturels non recrutés dans la Fonction publique ne savent plus où mettre les pieds. En 2014, le Chef de l’Etat avait annoncé le recrutement de 4 900 agents dans la Fonction publique, dont 21 animateurs culturels. Cette promesse tarde cependant à se matérialiser, du moins pour les animateurs culturels. Pour faire respecter à l’Etat son engagement, les concernés se sont regroupés en ‘’collectif des animateurs culturels chômeurs’’. Leur porte-parole Alexis Waly Diouf informe qu’ils vont se donner tous les moyens pour que leurs doléances soient satisfaites.
En effet, ce dernier explique qu’après l’annonce de recrutement par le président de la République, les animateurs culturels s’étaient rapprochés de leur ministère de tutelle. C’est ainsi qu’on leur avait promis le recrutement d’une vingtaine d’entre eux.
Dans leur combat pour leur intégration dans la Fonction publique, Alexis Waly Diouf et ses amis sont allés à la rencontre de l’Amicale des animateurs culturels, qui a saisi par correspondance le ministre de tutelle.
Après cette missive, renseigne toujours le porte-parole, le ministre avait informé qu’un quota de 30 postes budgétaires était prévu au secteur de la culture, dont les 21 réservés aux animateurs culturels. ‘’Là on s’était dit que c’était une aubaine. Le 4 juin 2015, le ministère de la Fonction publique a publié un communiqué pour expliquer la répartition des 4900 postes concernés. Il a aussi expliqué que le processus se déroulera du mois de juin au mois de novembre’’, renseigne-t-il. Seulement, selon Alexis Waly Diouf, rien de cela n’a été fait.
Mieux, ‘’des lettres ont été écrites à la Directrice de l’administration générale et de l’équipement du ministère de la Culture qui avait aussi assuré que les recrutements seraient effectifs en mi-février’’. Leur démarche restée sans suite, Alexis Waly Diouf informe qu’ils sont en train de mobiliser l’ensemble des diplômés des écoles nationales pour, dit-il, pousser le l’Etat à respecter son engagement.
Joint par EnQuête, le service de communication du ministère de la Culture et de la Communication dit avoir ‘’exprimé ses besoins en termes de recrutement’’. Ainsi, précise-t-on, un dossier a été transmis au ministère de la Fonction publique et c’est à la direction de la Fonction publique, après analyse des dossiers, de pourvoir les postes.
AMINATA FAYE