Les nouvelles mesures n'agréent pas le SAES de Saint-Louis
Les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES), section de Saint-Louis, ont donné de la voix pour dénoncer le décret relatif à l'orientation des bacheliers adopté par le dernier Conseil des ministres. Par la voix du secrétaire général de la section syndicale, El hadj Abdoul Aziz Ndiaye, ils estiment que la sélection des futurs étudiants doit demeurer une prérogative des universités.
''La section SAES/Saint-Louis a appris avec amertume que le ministre, dans ses manœuvres habituelles, a fait adopter par le dernier Conseil des ministres un projet de décret relatif à l'orientation et à l'inscription des bacheliers dans les universités. Cela prouve, encore une fois, que ce dernier est conscient du caractère illégal de sa directive de centralisation des orientations entre les mains du gouvernement'', a déclaré M. Ndiaye. Ainsi, ses camarades et lui exigent du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, qu'il laisse aux universités la prérogative de la sélection de leurs futurs étudiants. ''Toute entorse portée à ce principe inaliénable et à l'autonomie des universités sera combattue jusqu'à la dernière énergie'', a prévenu El hadj Aziz Ndiaye. Selon lui, dans tout pays doté d'un système d'enseignement supérieur sérieux, le recrutement des étudiants est une activité pédagogique et non politique, encore moins gouvernementale.
En outre, la section syndicale pense que le casse-tête de l'orientation des bacheliers ne peut être résolu en dépouillant les Unités de formation et de recherche (UFR) de leur autonomie en la matière. Ces enseignants assimilent la décision en cause à ''un forcing'' du ministre, et avec la bénédiction présumée des recteurs d'universités. ''L'examen des dossiers doit être fait dans les universités par les Commissions d'admission qui siègent au sein des UFR et qui statuent sur la base des critères d'admission fixés par les différents établissements dans la limite des places disponibles'', a insisté El hadj Aziz Ndiaye. Il a rappelé que la loi relative aux franchises universitaires confère une autonomie aux structures pédagogiques en matière de recrutement des bacheliers. M. Ndiaye a signalé que la Direction générale de l'Enseignement supérieur ne doit s'occuper que du retrait et de la transmission des demandes d'admission des nouveaux bacheliers.