Ange ou démon ?
Nous l’avons connu avec le Pds (Parti Démocratique Sénégalais) comme un fringant avocat à la verve facile et à l’aise dans les débats contradictoires. Il a fasciné plus d’un dont le pape du sopi, Me Abdoulaye Wade qui en avait fait le Secrétaire national adjoint du Pds.
Nous retenons aussi de lui sa haute trahison à l’approche des élections présidentielles de février 2000. Nous étions en 1998, alors qu’il venait de perdre la confiance d’Abdoulaye Wade, Secrétaire National du Pds (parti d’opposition à cette époque), et quittait la barque bleue pour rejoindre, avec une conviction apparente, le Parti Socialiste. Il avait fait son mea-culpa en affirmant sans sourciller qu’il regrettait les années passées au prés de celui qui était devenu son ex mentor. Il affirmait ainsi qu’Abdoulaye Wade est le synonyme de tout ce qu’il ne fallait pas faire. Il avouait qu’Abdoulaye Wade lui avait appris des choses qui rompaient d’avec l’éthique et la déontologie.
Il n’avait cependant pas hésité à la chute du Ps et à l’arrivée du Pds au pouvoir en 2000 de retourner à nouveau sa veste et de retrouver celui qui lui avait tout appris sauf l’éthique.
Mais il en voulait plus à Idrissa Seck qui lui avait pris sa place au Pds. Quand, le plus grand complot d’Etat était à ses débuts en 2003, il avait fait une sortie dans la presse nationale, pour accuser Idrissa Seck, Premier ministre d’alors d’être un traître qui avait manipulé Abdoulaye Wade et qui s’était enrichi suite aux détournements de deniers publics. Il l’avait même comparé au plus grand traître de l’histoire politique de la Russie.
Il est bien de rappeler que ce complot avait démarré suite à des sorties médiatiques de Mahmout Saleh qui avait théorisé le coup d’Etat assis, rampant et debout. Ousmane Ngom alors conseiller du Président de la République avait à la suite de ces sorties musclées, essayé d’enfoncer le clou.
«Prototype»
Dans l’émission Opinion de Walf-TV du 20 mai 2012, il a cherché à se disculper des accusations contre sa personne portant sur les passeports et carte d’identité numérisés. Saleh encore lui, l’accuse en se basant sur un rapport de la Cour des comptes, d’avoir détourné des deniers publics. Dans sa défense, il a qualifié Saleh de baroque, de quelqu’un d’inconstant aux sorties médiatiques scabreuses. Lors de cette émission, il a avoué que les sorties de Saleh contre Idrissa Seck étaient tout sauf fondées. Il a ainsi déclaré que « nous nous souvenons de ses sorties farfelues sur le coup d’Etat assis, rampant puis debout. Saleh est un homme qui nous a habitués à de fausses et farfelues déclarations. Il est comme une plaie ». Avec cette affirmation, Ousmane Ngom a avoué par la même occasion que lui aussi a menti au peuple en défendant une tentative du maire de Thiès de récupération du Pds et de détournement de l’argent public.
Il voulait donc manipuler l’opinion nationale sur l’affaire dite des chantiers de Thiès. Sa motivation était donc de se venger contre celui qui, par son mérite, avait fini par lui ravir la vedette au Pds. Ousmane Ngom est le prototype de l’homme politique qui ne vit que pour ses intérêts. La vérité n’est pas importante pour lui. Il lui doit même de dire des contre vérités pour subsister. Il est à l’image de l’incube.
Lors de la dernière élection présidentielle de février 2012, il a été remarqué par son arrogance et son excès de zèle. Pour garder le pouvoir et pour se rattraper de ses sorties contre Wade, il est apparu comme le bras armé du Pds. En tant que ministre de l’Intérieur, il avait ordonné des massacres et semblent aujourd’hui les nier. Pour la mémoire collective, pour les personnes abattues à froid par la police dont il était le chef, justice doit être faite. Des hommes politiques comme lui ne doivent plus exister au Sénégal. Ousmane Ngom n’est donc pas un ange. C’est un anti-modèle !!
HABY SIRAH DIA
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