Désordre autour des bornes-fontaines
Malgré l’installation de bornes-fontaines par la SDE, l’approvisionnement en eau potable reste pénible aux Parcelles Assainies, du fait de longues attentes. Les plaintes se multiplient, tandis que les populations demandent l'intervention des forces de l'ordre.
C’est encore reparti pour des jours de pénurie en eau potable. La reprise à la normale était prévue pour samedi dernier. À cause des soucis à Keur Momar Sarr, les Dakarois vont devoir prendre leur mal en patience. Aux Parcelles Assainies, c'est reparti pour des journées de galère, malgré l’installation de bornes-fontaines dans certains quartiers : la raison à de très longues files d’attente. Avec l’arrivée des bornes-fontaines, il s’est produit un phénomène insupportable pour nombre de personnes. Les gens viennent très souvent avec de nombreuses bassines pour puiser de l’eau. D’autres apportent un à deux tonneaux. De ce fait, lorsque vient leur tour, ils peuvent passer un temps interminable, avant de céder la place aux autres.
Des policiers ou des gendarmes pour faire régner l’ordre
Une situation que de nombreux Parcellois n’approuvent pas. Mais, n’ayant pas le choix, ils sont obligés de se plier à cette règle qui prévaut un peu partout au niveau des bornes-fontaines. C'est le cas de Maïmouna Diop, la cinquantaine, emmitouflée dans une camisole. Elle attend son tour en maugréant. Elle n’arrive pas à comprendre pourquoi les sénégalais sont si indisciplinés. Pour elle, si chaque personne remplissait un à deux récipients en eau, il n’y aurait pas de si longues attentes. A ses yeux, lorsqu’on vit en société, on doit s’organiser, afin de permettre à chacun de bénéficier des privilèges. Elle regrette et trouve dramatique qu'à Dakar, les populations n’aient aucune notion de la vie en société. Arame Faye, jeune ménagère, retrouvée à la borne-fontaine de la cité Damel, parle ''d'égoïsme''.
Afin de mettre un terme à leurs souffrances, Fatou Sall préconise de faire appel à des gendarmes ou des policiers pour veiller à l'ordre des lieux. Car, régulièrement, les choses tournent au vinaigre et provoquent le désordre.
Djidi Diarra (stagiaire)