Publié le 7 Aug 2013 - 20:20
PRÉPARATIFS FÊTE DE KORITÉ

 Les Sénégalais, rois du marchandage

 

Comme les années précédentes, c'est le rush au marché HLM, en cette veille de fête de Korité. Tout est réuni pour de bonnes affaires, sauf que les clients se contentent de marchander et de rebrousser chemin, rebutés par les prix que les commerçants jugent très abordables.

 

 

Même si le marché HLM de Dakar est pris d’assaut par les clients, en cette veille de Korité, les affaires ne marchent pas encore fort. Pour cause, ''les gens viennent marchander, mais n’achètent pas'', renseigne Amy Gningue. Elle vend des pots de fleurs occasionnellement pour la fête de Korité. ''Je suis arrivée au marché HLM, vers 12 heures. Mais, je n’ai encore rien vendu'', dit-elle. Ses marchandises viennent de Dubaï. Elle vend ses produits à 1 5OO Cfa et considère que le prix est abordable. À côté, deux jeunes hommes rivalisent d'ardeur pour attirer les clients. Ils proposent des moquettes. Malgré la cohorte de femmes qui squattent le réduit qui leur sert de cantine, l'un d'eux sert le même discours. ''Les affaires ne marchent pas. Les gens viennent souvent pour voir les prix, mais ils n’achètent pas. Quelques-unes seulement achètent, après un long marchandage'', souligne le jeune marchand qui préfère garder l’anonymat. Les affaires, poursuit-il, roulaient mieux l'année précédente. Ses prix varient entre 3 000 Cfa à 6000 Cfa.

À l’intérieur du marché règnent les marchands de tissus, chaussures, bracelets, montres, broches (épingles multicolores pour cheveux). Il faut jouer des coudes pour se faufiler entre les rangées.

 

Le ''wanteer'' bat le record

 

À l’approche de chaque fête, les commerçants du marché HLM ont coutume de réduire le prix des marchandises. C'est le cas de Fatou Fall, une dame courageuse qui tient boutique au marché HLM, depuis des années. ‘’Chaque année, à l’approche de chaque événement, notre boss fait de bonnes affaires, en réduisant le prix de ses marchandises, plus précisément les tissus'', avance Abdoulaye Ndiaye. Il gère l’animation. Il ponctue ses propos de quelques pas de danse. Les tissus : soie, chiffon, ''santoum'', crêpe, ''penjab'', charrue, dentelle et garnitures sont accrochés ou tout simplement mis par terre. Les clientes s'en donnent à cœur joie. Dans cette cantine, les prix ne se discutent pas. Il y en a pour toutes les bourses. Les prix varient entre 500 F Cfa et 8000 F Cfa, le mètre. Néanmoins, Abdoulaye Ndiaye renseigne que les affaires ne marchent pas aussi bien que l’année dernière. ''Des femmes ont envie de faire plaisir à leurs enfants, mais elles n'y arrivent pas.''

Du côté des vendeurs de chaussures, c'est la même rengaine. ''Nous n’avons encore rien vendu, alors que les chaussures ne sont pas chères'', note Fallou Fam.

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