Mamadou Lamine Diallo édifié sur son sort lundi prochain
La Cour d’appel de Dakar s’est penchée hier sur l’affaire en diffamation opposant Cheikh Kanté, directeur général du Port, au député Mamadou Lamine Diallo.
Quel sort la Cour d’appel de Dakar réserve-il au député Mamadou Lamine Diallo, condamné en première instance pour diffamation sur la personne de Cheikh Kanté, Directeur général du Port ? Le verdict sera connu lundi prochain, 26 décembre. Le dossier a été plaidé hier, et seuls les prévenus, le leader du mouvement Tekki et le directeur de publication du journal ‘’La Tribune’’ étaient présents. Toutefois, ils n’ont pas pris la parole car seuls les avocats ont plaidé. Le conseil de la partie civile a demandé la confirmation du jugement de première instance.
Le juge correctionnel avait condamné le parlementaire à une amende de 200 000 CFA assortie du sursis. Le journaliste Félix Nzalé avait écopé d’un mois avec sursis. Les prévenus étaient aussi condamnés à allouer le franc symbolique à Cheikh Kanté. Mais la défense a sollicité l’infirmation de cette décision en évoquant d’abord le non-respect de l’immunité parlementaire de Mamadou Lamine Diallo. ‘’ C’est un député qui a été cité, attrait et condamné.
C’est une violation de la loi’’, a martelé le conseil du parlementaire. La défense a aussi demandé la nullité de la procédure pour non-respect du délai de 24 heures, étant entendu qu’au lieu de 20 jours, le délai entre la citation et la comparution est ramené à 24 heures, puisqu’il s’agit de faits liés à une campagne électorale. Me Alassane Cissé a aussi demandé l’infirmation au motif que le journal ‘’La Tribune’’ ne peut pas être déclaré civilement responsable mais plutôt le groupe D-Média. Etant donné qu’il a n’a pas été installé dans la cause, Me Cissé considère que la procédure est nulle.
Cette procédure a été initiée suite aux propos de Mamadou Lamine Diallo tenus dans les colonnes du journal ‘’La Tribune’’. Cheikh Kanté s’est senti diffamé et injurié car le parlementaire l’a accusé d’avoir des ambitions présidentielles et que cela procédait d’une déloyauté vis-à-vis du chef de l’Etat.
FATOU SY