Publié le 14 Nov 2024 - 00:06

Ne laissons pas la violence électorale noyer le débat contradictoire

 

Le Sénégal est en train de vivre une période de vive effervescence liée à la campagne électorale en vue des élections législatives du 17 novembre 2024. Ce rendez-vous aux urnes est d'une importance vitale pour le PASTEF récemment vainqueur des présidentielles dans une coalition de partis et mouvements politiques.
 

Les enjeux de ces élections sont multiples et diffèrent d'un camp à l'autre. Le parti au pouvoir désirant une majorité confortable à l'Assemblée, se donne les moyens d'y arriver quitte à accueillir dans leurs rangs des responsables du régime déchu. Cette pratique est qualifiée de transhumance par l'opposition et de ralliement par le parti au pouvoir qui jadis la fustigeait. Une situation qui laisse perplexe la population face à la définition réelle de cet acte qui change de sens selon nos obédiences politiques. L'opposition quant à elle, mise sur une intercoalition qui peine à s'interconnecter. Tout compte fait, la campagne électorale continue. Cependant, nous sommes au regret de constater que la violence verbale qui avait pris le dessus sur le débat politique, s'est transformée en violence physique. En effet, nous assistons à des attaques de convois qui ont occasionné des blessés. Des actes regrettables que nous condamnons avec la dernière énergie. Par ailleurs, suite aux violences enregistrées à Saint Louis et qui ont fait des blessés graves, le PASTEF, par la voix de son leader Ousmane Sonko, a accusé l'opposition.

Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam sa Kadou, est l'auteur des attaques contre ses militants, disait hier Ousmane Sonko. Interpellant à tour de rôle le ministre de l'intérieur et de la justice sur leurs responsabilités, il se dit prêt à  faire face aux affronts et défie Barthélémy en lui promettant un rassemblement dans son fief. Cette déclaration nous fait redouter une escalade de la violence sur le terrain politique. Ainsi, Nous rappelons qu'une élection aussi importante qu'elle puisse être pour un parti politique doit toujours rester dans ce processus normal de l'exercice de la démocratie. Par conséquent, elle ne doit en aucun cas être un outil de règlement de compte par militants interposés qui de surcroît sont tous des Sénégalais. Notre jeunesse mérite des hommes politiques à hauteur de ses ambitions. Les propos tenus par nos politiciens depuis le début de cette campagne ne reflètent pas les aspirations du peuple. Les attentes sont nombreuses et les confrontations qui risquent de coûter des vies aux citoyens sont loin d'être la solution à nos problèmes. La pacification de l'espace politique par la sérénité  dans les discours doit être le rôle premier de chaque politicien pour nous éviter des situations chaotiques.
 

Nous appelons aux sens des responsabilités qui doivent nous amener à l'adoucissement des cœurs pour un Sénégal de paix. Dans une semaine nous serons au lendemain des élections. Les Sénégalais vainqueurs et vaincus doivront tous travailler main dans la main afin de relever notre Pays. L'esprit de dépassement doit primer sur l'esprit de vengeance pour le bien de nos populations.
Que Dieu bénisse le Sénégal!

Mamadou Saliou Sow
Professeur de MSP

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