Produit intérieur brut

Au deuxième trimestre de l’année 2025, le Produit intérieur brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS), a évolué de +0,3 % par rapport au premier trimestre de 2025. L’augmentation de la valeur ajoutée du secteur secondaire (+3,2 %) a été contrebalancée, selon une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), par les contre-performances des secteurs primaire (–0,6 %) et tertiaire (–0,5 %), ainsi que par la baisse des taxes nettes de subventions sur les produits en volume (–2,9 %). Par ailleurs, le PIB hors pétrole et gaz s’est replié de 0,5 %, et celui hors hydrocarbures et agriculture a diminué de 0,4 %.
Par rapport au premier trimestre de 2025, la valeur ajoutée (VA) réelle du secteur primaire, corrigée des variations saisonnières, s’est repliée de 0,6 %, principalement en raison de la contraction des activités du sous-secteur de la pêche (–3,2 %) et de l’agriculture (–1,0 %). Cette baisse a été atténuée par la hausse de la valeur ajoutée des activités d’élevage (+0,9 %) et de sylviculture (+0,4 %). S’agissant du secteur secondaire (en volume CVS), sa valeur ajoutée a augmenté de 3,2 % au deuxième trimestre de 2025, comparativement au trimestre précédent. Cette hausse de la richesse créée est consécutive à la croissance de la valeur ajoutée des activités de fabrication de matériaux de construction (+16,1 %), de la construction (+14,8 %), de la production et de la distribution d’électricité (+7,9 %), des activités extractives (+6,6 %), de la distribution d’eau et de l’assainissement (+4,5 %) et du raffinage du pétrole et de la cokéfaction (+3,3 %).
Toutefois, la hausse de l’activité du secteur secondaire a été amoindrie par le recul des sous-secteurs de la fabrication des produits chimiques de base (–22,4 %) et de la fabrication des produits agroalimentaires (–5,2 %). La contraction de la fabrication des produits agroalimentaires a été induite par la baisse de l’activité de fabrication de sucre, chocolaterie et confiserie (–27,4 %), de l’abattage, de la transformation et de la conservation des viandes (–14,9 %), de la fabrication d’autres produits alimentaires (–13,0 %), de la fabrication d’aliments pour animaux (–11,4 %) et des produits laitiers et glacés (–6,9 %). En ce qui concerne le tertiaire, sa valeur ajoutée, en volume CVS, s’est repliée de 0,5 % au deuxième trimestre de 2025.
La baisse de la valeur ajoutée du commerce (–3,4 %), des services de santé (–1,7 %), des services de soutien et de bureau (–1,6 %) et des activités de l’information et de la communication (–0,5 %) a induit le repli de la valeur ajoutée de ce secteur. Cependant, ce repli a été atténué par la hausse des activités d’hébergement et de restauration (+2,7 %), des services de transport (+2,4 %) et des activités artistiques, culturelles et sportives (+1,4 %).
S’agissant des composantes de la demande, la balance extérieure des biens et services (en volume) a évolué favorablement, par rapport au trimestre précédent, avec une augmentation de 10,2 % des exportations combinée à une réduction de 6,5 % des importations. En revanche, la demande intérieure a été atone en raison du fléchissement de la formation brute de capital fixe (–6,8 %) et de la consommation finale globale (–0,9 %). Le Produit intérieur brut nominal est estimé à 4 701,9 milliards de F CFA au deuxième trimestre de 2025.