Publié le 19 Dec 2016 - 21:21
PROLIFERATION DES ARMES LEGERES EN AFRIQUE DE L’OUEST

 Le Malao veut ‘’désarmer’’ les civils et criminels combattants 

 

Dans le cadre de son programme ‘’Formation  sur les Armes légères au Sénégal (Falsen), le  Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao/Sénégal) a procédé  hier à la  restitution de ses activités de l’année 2016.

 

Le Mouvement contre les  armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao /Sénégal) veut mettre fin à ‘’l’abondance des armes en circulation et l’existence de stocks de grande ampleur et peu contrôlés’’. Ce, pour que les civils et autres criminels combattants n’aient pas accès facilement aux Armes légères et de petit calibre ((Alpc). Pour y arriver, le Malao /Sénégal a conçu un programme intitulé ‘’Formation  sur les armes légères au Sénégal (Falsen). Une telle initiative est partie du constat selon lequel ‘’l’usage fait des armes légères et de petit calibre par des civils cause plus de perte en vies humaines que dans les conflits’’, d’une part. D’autre part, ‘’la présence de ce type d’armes  rend plus difficile la résolution des conflits’’. 

C’est fort de ce constat que  dans le cadre de son programme 2016, l’Ong ouest africaine a apporté une attention particulière aux régions du Sénégal oriental et de la Casamance plus particulièrement. Un choix qui, justifie le secrétaire exécutif du Malao, Honoré Georges Ndiaye, s’explique par les nombreux problèmes rencontrés par les populations, liés aux Alpc et aux questions foncières dans cette zone.

Au cours de différents ateliers, les populations ont été sensibilisées sur les dangers liés à la circulation illicite des ALPC, à leur délimitation des axes de pénétration, des foyers de fabrication artisanale d’armes, des zones de braquage. Elles ont été également outillées pour promouvoir la sécurité humaine et la culture de la paix, à comprendre le conflit (enjeux, défis et acteurs) et à impliquer les femmes dans le processus et les mécanismes de résolution des conflits.  Parmi les personnes-cibles qui ont bénéficié de ce programme de formation, il y a les autorités administratives, politiques et locales, les associations féminines, les Ong locales, les associations sportives et culturelles (Asc), les élus locaux,...  Les différents ateliers et séminaires du Malao ont par ailleurs formulé des recommandations à l’endroit des acteurs impliqués pour la paix en Casamance.

A l’endroit de l’Etat, il est suggéré l’association des communes dans les activités de la commission domaniales et de réforme foncière. Le Malao l’exhorte également à aider à la reconstruction de l’état civil, à renforcer les opérations de déminage dans le respect de l’environnement.  Mais aussi, la mise en place des centres d’écoute pour l’accompagnement et la prise en charge psycho-sociale des victimes de conflit et le financement  du retour des personnes déplacées.  En ce qui concerne  les populations, l’Ong  invite à  cultiver le sentiment de pardon et de réconciliation.  Car, conclut M. Ndiaye du Malao, le recours aux armes est un réflexe des faibles.

MAMADOU  YAYA BALDE

 

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