La confusion continue
L'incident autour du retour avorté de l'ancienne première dame Lalao Ravalomanana menace de bloquer le processus de sortie de crise à Madagascar. Selon des informations obtenues par RFI, l'ancienne première dame retournera lundi à Johannesburg, depuis Bangkok où elle avait été transportée jeudi dernier après avoir été refoulée de la Grande Île.
Dimanche matin, les proches de Marc Ravalomanana continuaient d'accuser Andry Rajoelina d'avoir manqué à sa parole. Selon eux, le président de la Transition aurait garanti à l'ancien président malgache la sécurité de sa famille à Madagascar, lors de la rencontre des deux hommes à huis clos la semaine dernière aux Seychelles. De son côté, la présidence de la Transition nie toujours qu'une telle garantie ait été donnée, et chaque camp le reconnaît, c'est désormais parole contre parole.
Une source au sein de la présidence de la Transition s'interroge : « La SADC, en tant que médiateur, était là lors de ces réunions à huis clos, elle sait donc ce qu'il s'est dit. Pourquoi la Communauté de développement d'Afrique australe ne réagit-elle pas ? ». Cette même source juge par ailleurs que « cet incident est de nature à compromettre la tenue d'une future rencontre entre le président et l'ancien président ». La SADC, qui a décidé du caractère secret des discussions de sortie de crise aux Seychelles, ne s'est pas exprimée et reste injoignable depuis jeudi, jour du retour avorté de l'ex-première dame de Madagascar.
RFI