Publié le 12 Jan 2024 - 12:18
RUPTURE DE DISPONIBILITÉ DE MÉDICAMENTS

Kolda, le parent pauvre

 

La ministre de la Santé et de l'Action sociale a présidé, hier, la première réunion semestrielle du Comité interne de suivi (CIS) du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) de l’année 2024. La réunion du CIS, selon la docteure Khemesse Ngom Ndiaye, est une des instances nationales de coordination et de pilotage du PNDSS retenues dans son cadre de suivi et d’évaluation.  

 

Celle d’hier se tenait à la suite de la mission conjointe de supervision réalisée au mois de novembre 2023, pour apprécier le niveau de mise en œuvre des réseaux de comités de développement sanitaire dans la région de Kaolack et la gestion des urgences au niveau de la région de Kolda.

Ainsi, les autorités sanitaires de la région de Kolda, faisant le point sur les infrastructures sanitaires, ont particulièrement insisté sur la rupture de disponibilité de médicaments qui est de l’ordre de 38 %.

Répondant à cette préoccupation, la ministre de la Santé et de l’Action sociale a qualifié cette situation d’anormale.

En effet, selon Dr Khemesse Ngom Ndiaye, quand on parle de santé publique, cela doit aller de pair avec une suffisance de médicaments, mais aussi sa disponibilité au niveau de toutes les infrastructures sanitaires. ‘’Quand un produit vous manque, il faut avertir la hiérarchie. C’est la première chose à faire.  Le constat est qu’il y a un problème de formation au niveau des agents médicaux et paramédicaux. Je ne vous apprends rien du tout. Il faut qu’il y ait plus de rigueur. Cette question de rupture de médicaments doit être prise en charge et le plus rapidement possible. Ce pourcentage de 38 %, c’est anormal. L’imputabilité n’est pas une mince affaire. La tutelle doit être mise au courant et dès les premières secondes. Moi, je suis pour la réglementation, mais il faut qu’il y ait une réponse rapide. Il faut éviter que la tutelle soit mise au courant de certaines choses par voie de presse. Sur cette question, nous allons y travailler en interne. Pour les ruptures, il faut une solution et le plus rapidement possible. Il faut une réorganisation de certains services’’, a confié la ministre.

D’après elle, il urge, pour l’heure, de trouver des solutions urgentes pour que cette question soit un mauvais souvenir.

Par ailleurs, cette rencontre a permis aux syndicats de la santé de poser des doléances sur plusieurs questions les concernant. Elles ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Le MSAS promet de les prendre en charge.

En outre, des recommandations pour une meilleure performance du secteur de la santé ont été faites. Elles tournent autour de 17 points qui sont venus des médecins et des acteurs de la santé de toutes les régions du Sénégal.  

CHEIKH THIAM

Section: