Publié le 2 Aug 2012 - 19:57
SÉNÉGAL- GUINÉE-BISSAU - MALI

Le trio de tous les écarts

 

Voisins naturels, le Sénégal, le Mali et la Guinée-Bissau vivent des expériences contradictoires dans une sous-région ouest-africaine gangrenée par les incertitudes.

 

Hillary Clinton a été élogieuse pour la démocratie sénégalaise dont la dernière expérience de lutte pour la sauvegarde de sa Constitution a mobilisé l'Administration Obama. Face à l'assistance rassemblée à UCAD II hier, la secrétaire d'Etat américaine a littéralement porté au pinacle un système politique, celui du Sénégal, où «la décision appartient au peuple» souverain et à lui seul. Cela suffit à expliquer que les Etats-Unis se tiennent aux côtés du Sénégal quand celui-ci en a eu besoin, «en tant que partenaires et amis».

 

Dans la foulée, elle a mis en exergue le système de surveillance électorale le plus efficace au monde. Allusion à la mobilisation de la société civile, de la presse et des forces politiques lors du scrutin présidentiel de février et mars derniers. Pour encourager cet ancrage dans la démocratie, Mme Clinton, tout en saluant l'engagement du président Macky Sall à promouvoir la transparence, à réformer le droit foncier et à fortifier la séparation des pouvoirs, a promis l'aide de Washington dans deux dossiers sensibles : la Casamance et l'affaire Habré.

 

Au plan sous-régional, la secrétaire d'Etat US s'est émue du «développement effroyable» qui guette la Guinée-Bissau. Un pays tombé dans une sorte d'addiction au trafic de drogue et à la corruption, dans un double phénomène qui compromet sa survie en tant qu'Etat viable.

 

S'agissant du Mali, Mme Clinton a dit espérer un retour à une vie politique et démocratique normale en avril 2013, comme proposé par la Cedeao. Pour l'heure, les Usa ont déjà pris la décision de suspendre toute aide à ce pays, ne maintenant qu'un minimum d'intervention.

 

 

MOMAR DIENG

 

 

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