Abdou Karim Sall décide de ne pas porter plainte

La permanence de la maison du parti de l’APR de la banlieue a été saccagée, avant-hier, par des manifestants. Le responsable de cette formation politique de la commune de Mbao a décidé de pardonner à ceux qui l’ont fait.
La furie des manifestations que le pays a connues ces derniers jours n’a pas épargné la maison du parti de l’APR de la banlieue. En effet, les vitres de la permanence du parti présidentiel ont été cassées par les visiteurs. Hier, lors d’un point de presse tenu à Mbao, l’un des responsables de cette formation politique dans la banlieue a décidé de pardonner à ceux qui ont perpétré cette violence sur leur bâtiment.
Abdou Karim Sall explique son choix par le fait que même si les auteurs ne sont pas identifiés et reconnus, il est convaincu qu’ils sont des Sénégalais avec qui il partage le pays, la culture, les us et coutumes. ‘’Nous leur pardonnons, car le plus important est ailleurs. On doit aller au-delà de tout cela. Ce pays nous appartient et nous sommes tous des Sénégalais. Nous partageons le pays, les religions. L’urgence est ailleurs. Ce qui nous lie est beaucoup plus important que ce qui nous désunit’’, a précisé M. Sall en présence du coordinateur de l’APR au niveau départemental, par ailleurs Maire de la ville de Pikine, Abdoulaye Thimbo, du député-maire de Keur Massar, Moustapha Mbengue et du coordinateur de l’APR de la commune de Thiaroye-Gare, Samba Niang.
Concernant les évènements que le Sénégal vient de traverser, selon lui, c’est une dure épreuve que les autorités administratives et les forces de sécurité ont su gérer avec sérénité et responsabilité. Sur cette même lancée, ce responsable politique, par ailleurs ministre de l’Environnement et du Développement durable, estime que le président a dit l’essentiel. Il a vu un Macky Sall serein et imperturbable, avec un discours à la hauteur de sa charge.
‘’Le discours d'apaisement et rassembleur tant attendu par nos concitoyens, est venu redonner de l'espoir, en dissipant ce gros nuage noir chargé d'incertitudes. Je le cite : ‘’Chaque vie perdue est un deuil national. Nul d'entre nous ne peut avoir un destin séparé de celui de la Nation sénégalaise. Ces belles phrases de son discours, qui sont loin d'être des formules du moment, en disent long sur cette assertion qui considère que ‘Sénégal, been bop leu, kan mounouko khar niaar’ (un pays uni et indivisible). Nous sommes de la banlieue, car nous avons choisi d'y vivre avec nos familles et nos amis’’, déclare M. Sall.
‘’Cette banlieue qui a porté son choix sur vous, Monsieur le Président, pour la deuxième fois, traverse des moments difficiles, à cause notamment de la pandémie de la Covid-19, ajoute-t-il, et vous l'avez-vous même mentionné. Cependant, nous sommes rassurés, car vous avez dit à l'endroit de toute la jeunesse, je le cite : ‘Je comprends vos inquiétudes et vos préoccupations.’ Vous avez notre soutien, pour matérialiser votre ambition pour le Sénégal. Cette belle ambition, vous l'avez transcrite en lettres d'or dans notre référentiel de politique publique, le Plan Sénégal émergent qui s'exécute à merveille, malgré la situation économique que traverse le monde et notre pays en particulier’’.
CHEIKH THIAM