Un plan d'action du comité régional établi
La capitale du Nord abrite depuis hier un atelier de planification intégrée du Comité régional de sécurité sanitaire One Health. Une tribune que le gouverneur Alioune Badara Samb, président du comité régional, a saisie pour revenir sur la particularité de la région de Saint-Louis et le travail déjà abattu par les acteurs depuis 2021 dans le cadre du One Health.
Saint-Louis reçoit, depuis hier, un atelier de planification intégrée du Comité régional de sécurité sanitaire One Heal. Il regroupe pendant quatre jours des experts du niveau central, les points focaux des différents ministères concernés et les acteurs régionaux. Le concept One Health est défini comme une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes.
D'ailleurs, plusieurs acquis ont été obtenus par le Sénégal en termes de mise en œuvre de l’approche One Health.
Toutefois, malgré le lancement des plateformes régionales One Health en 2021 qui sont placées sous le leadership des gouverneurs, des difficultés persistent pour faire fonctionner certaines d'entre elles. Pour le chef de l'exécutif régional de Saint-Louis, même si tout n'est pas encore en place, le Comité régional One Health mis en place s'est déjà confronté à deux cas de foyers de grippe aviaire. “Depuis deux ans coïncidant avec le déploiement territorial du concept One Health, nous avons eu deux alertes dans des parcs de la région. Mais à chaque fois nous avons mis un nombre d'actions concertées pour apporter des réponses idoines. Au courant du mois de janvier 2022, une première alerte de grippe aviaire s'était déclarée au parc des Oiseaux de Djoudj. Mais grâce à l'appui et à la supervision du niveau central, nous avons mis en œuvre des actions concertées pour endiguer cette zoonose sans grand dommage. L’année dernière, la région de Saint-Louis a connu une seconde situation au parc de la langue de Barbarie, cette fois-ci pas avec des pélicans, mais avec d'autres espèces d'oiseaux et nous avons réagi rapidement pour circonscrire le problème“ a informé Alioune Badara Samb.
Des situations de crise qui nécessitent une planification pour mieux harmoniser et coordonner la riposte au niveau régional. Une planification qui entre dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques de l’État et permet d’améliorer le niveau de performance des indicateurs du Règlement sanitaire international (RSI). “Nous avons pensé, avec l'ensemble des directeurs régionaux concernés par le concept One Health, tenir cette importante rencontre de planification, afin que le comité dispose, à l'issue des travaux, d’un document élaboré de manière inclusive et participative, et pour qu'en 2024, nous puissions nous soumettre à une évaluation et apprécier le parcours effectué. Il est bon de se mettre à niveau par la planification sinon, tous les jours, on risque d'être dans la réaction, quel que soit le moyen qu'on dispose. Donc, il vaut mieux planifier avant de dérouler ses actions. Car cette approche anticipative et prospective est la mieux appropriée dans le cadre du concept One Health“ a ajouté le gouverneur Samb.
Pour le président du comité régional, grâce au soutien du Secrétariat exécutif du Haut conseil national de sécurité sanitaire mondiale (HCNSSM) One Health et des partenaires techniques et financiers, dont l'USAID/BreaktroughAction, ils disposent d’un document de planification qui leur permettra, lors de la mise en œuvre, d'espérer atteindre les objectifs qui sont fixés au niveau régional.
Avant de se féliciter de l'implication de l'université Gaston Berger dans la recherche pour qu'in fine, l'action publique, de manière multisectorielle, puisse être efficiente et efficace.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS