Echauffourées entre taximans et policiers
On a frôlé le pire, hier matin, entre les chauffeurs de taxi et les éléments du GMI. Les limiers ont exigé d’eux le paiement des droits de stationnement. Ceux qui ne détenaient pas « le bout de papier » ont été obligés d’aller se garer au poste de police. Piqués au vif, leurs collègues taximans ont vite envahi l’entrée du pont Faidherbe, bloquant la circulation. Mis au courant de cette situation, les éléments du GMI, qui sont à Saint-Louis depuis la fête de l’Assomption, ont vite débarqué sur la place.
Sans avertir ces chauffeurs occupant la chaussée, les policiers ont chargé et procédé à l’arrestation d’une dizaine de chauffeurs dont le président de leur regroupement, Dame Diagne. En début de soirée, les chauffeurs de taxi de la ville ont envahi la devanture de la police. Très vite, les passages qui mènent à la police ont été quadrillées. Les chauffeurs de taxi étaient là pour soutenir le président de leur regroupement et leurs autres camarades. Jusque tard dans la soirée, ils n’avaient pas été libérés.
A Saint-Louis, depuis la mise en circulation des bus tata, les taximans refusent de payer les droits de stationnement. Ils estiment que le passage de ces véhicules de transport en commun, à la rue de Paris et à Pikine, impacte négativement sur leurs revenus. En effet, une cinquantaine de bus sont mis en circulation depuis des mois par le CETUD, dans le cadre du renouvellement du parc du transport interurbain.
Du côté de la mairie, on dégage toute responsabilité dans cette histoire. Le directeur de cabinet du maire Ababacar Bitèye précise qu’aucune réunion n’a eu lieu avec les chauffeurs pour enlever ou diminuer les taxes de droit de stationnement. Il rappelle aussi que les itinéraires des bus ont été décidés par les transporteurs et le CETUD. Mais le regroupement des chauffeurs de taxi campe sur sa position de ne point payer des taxes de droit de stationnement, tant que les bus Tata continueront à emprunter des voies secondaires qui, selon eux, diminuent leurs revenus.
FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)