Le multirécidiviste S. Niang poignarde sa mère et prend 3 mois ferme
Ivrogne invétéré et partisan du moindre effort, S. Niang terrorise sa famille et sa vieille mère. Froissé par les nombreuses remontrances de cette dernière, il l’a poignardée à la main et menacé de la tuer, si elle n'arrête pas de le critiquer. Pour ces faits, S. Niang a été reconnu coupable et condamné par le tribunal à une peine d’un an, dont trois mois ferme.
S. Niang est un véritable cauchemar pour sa famille. Pourtant, il ne loge pas dans la maison familiale. Au lieu de se substituer à la place de son défunt père pour prendre en charge ses sœurs et sa vieille maman, S. Niang sème toujours la pagaille dans la maison. Exaspérée par le comportement indigne de son fils, la dame M. Gaye a pris son courage à deux mains et lui a ordonné de ne plus mettre les pieds dans la maison, quand il est saoul. Une interdiction que S. Niang a violé dès le lendemain.
Ivre comme un Polonais, il a débarqué en titubant chez sa mère pour entrer directement dans la chambre de sa sœur et reprendre ses vieilles habitudes de fauteur de troubles. C'est ainsi que la mère de famille est sortie pour le sermonner, avant de le sommer de vider les lieux. Ce qu’il a catégoriquement refusé, tout en continuant de les abreuver d’insanités. Ne se limitant pas seulement aux injures, S. Niang a jailli de la chambre avec un couteau et menacé sa mère de lui faire la fête, si elle n'arrête pas ses remontrances continuelles. Une menace qu'il n’a pas tardé à mettre à exécution, en poignardant sa mère à la main avant de retourner tranquillement dans la chambre.
"Je ne peux pardonner à ma mère mon abandon"
Alertés par les cris de la dame M. Gaye, des voisins a rallié la maison pour la secourir. Conscient du grave forfait qu'il vient de commettre, S. Niang s’est barricadé à double tour dans la chambre où il s'est retranché. Refusant d'ouvrir malgré l'insistance de la foule, les jeunes du quartier ont défoncé la porte afin de l'alpaguer. Il a vite été maîtrisé et conduit au commissariat de Pikine, dans le faubourg de Sor, sous bonne escorte.
A la barre, la main bandée jusqu'à l'avant-bras et enroulée dans un foulard multicolore, M. Gaye a servi un véritable réquisitoire contre son fils. Elle a même invité avec insistance le tribunal à lourdement condamner S. Niang et à lui interdire définitivement de remettre les pieds chez elle.
"C'est l'unique garçon de la famille. Mais c'est un ivrogne, un toxicomane et un fumeur de chanvre indien. Un véritable vaurien. Son père est décédé. Au lieu de bien s'occuper de ses sœurs et moi, il passe son temps à nous brutaliser. Quand il est ivre, il menace tout le monde de mort. D'ailleurs, il a une fois fait la prison pour menace. Si on ne l’arrête pas, il va passer à l'acte un jour", s'est plainte M. Gaye devant la cour.
Devant le tribunal, S. Niang a, lui, reproché à sa mère de l'avoir abandonné à bas âge et de l’avoir confié à une autre famille. Une décision qu'il n'arrive pas encore à lui pardonner. Sans aucun remord, S. Niang a soutenu que sa mère veut tout simplement le renvoyer en prison. Avant de signaler qu'il a utilisé le couteau pour se défendre contre ses parents qui voulaient le tabasser.
Des excuses qui n'ont pas convaincu la cour. D' ailleurs, dans son réquisitoire, le procureur a soutenu que le prévenu est un danger pour sa famille, qu'il faut punir. Il a été suivi par la cour qui a condamné S. Niang à une peine d'un an, dont trois mois ferme.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS