Publié le 8 Aug 2024 - 12:49
SANTE  

Les sections syndicales du Samu décrètent 72 heures de grève 

 

Les sections syndicales du Samu national, représentées par le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) et le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), a informé l'opinion de la situation critique qui prévaut au sein de leur établissement. Face à la presse, le SG de la section Sames/Samu a confié qu'après une trêve de deux mois, durant laquelle ils ont tenté d'engager des négociations pour restaurer la paix et améliorer les conditions de travail, ils ont constaté que leurs revendications n'ont toujours pas été satisfaites. Malgré plusieurs rencontres avec les autorités compétentes, aucun des 16 points de leur plateforme revendicative, d'après le Dr Mouhamed Traoré, n'a été pris en compte, même les promesses faites par la directrice générale des Établissements de santé, Fatou Mbaye Sylla, n'ont pas été tenues.

"L'actuel directeur fut l'ancien adjoint de l'ancien directeur. Donc, il connaît nos maux. On n'a jamais rencontré notre ministre de tutelle, malgré nos moult correspondances. Alors que nos revendications sont devenues une urgence qu'il faudra régler le plus rapidement possible. Face à ce mépris flagrant et ce manque de considération pour le personnel soignant de la seule structure publique de médecine préhospitalière du Sénégal, nous annonçons une grève de 72 heures, à compter de ce mercredi 7 août 2024’’, ont-ils dit.

Durant cette période, seules les urgences primaires seront assurées. Toutes les activités secondaires seront suspendues, y compris la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’aéroport international Blaise Diagne, a prévenu le Dr Traoré.

Il a réitéré sa détermination à faire respecter les droits du personnel soignant du Samu national. En l'absence de respect des engagements pris lors des précédentes négociations, ils n'hésiteront pas à utiliser tous les moyens légaux pour obtenir satisfaction. La direction du Samu, quant à elle, selon lui, continue de faire preuve d'indifférence à l'égard de leurs conditions de travail. À ce jour, le personnel technique du Samu national, fort de 84 agents, attend toujours le paiement des arriérés de la prime Covid-19, le versement de la motivation Nepad, le règlement des heures supplémentaires, la revalorisation des primes de garde en compensation du brancardage pénible, le renforcement des effectifs paramédicaux et médicaux.

Il a aussi parlé du paiement des arriérés de prime de prudence pour les ambulanciers, la dotation en équipement de travail, notamment des tenues imperméables en période d'hivernage, la nomination d'un médecin du travail pour traiter les maladies professionnelles telles que les lombalgies, les hernies discales et les cervicarthroses développées par le personnel technique, l'avancement du personnel, la mise en œuvre de la formation continue, malgré un budget alloué et une subvention de leur partenaire Luxdev, la présence d'un conseiller juridique ou d'un avocat pour les litiges pénaux.

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