Le prévenu H. A. Mballo a passé sa première nuit en prison

Hamadal Amadou Mballo sera jugé le 18 juin prochain par le tribunal de grande instance de Kolda. Il est poursuivi pour les délits de détention d’arme sans autorisation administrative et mise en danger de la vie d’autrui.
Envoyé en prison ce jeudi 12 juin, après son face-à-face avec le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kolda, Hamadal Amadou Mballo répondra des délits qui pèsent sur ses épaules. Il a été arrêté par la gendarmerie, le 7 juin dernier, lors de la célébration de la fête de la Tabaski, devant une mosquée, avec un pistolet automatique, cinq munitions et un chargeur.
Lors de l’enquête préliminaire, le prévenu avait expliqué aux enquêteurs qu’il portait l’arme en prévision d’un éventuel ‘’conflit dans la mosquée’’. Toutefois, il n’a pas pu présenter de document justifiant la détention légale de l’arme à feu, notamment un permis de port d’arme, suscitant davantage d’inquiétude quant à ses intentions réelles.
D’après une source sécuritaire, informé de l’incident, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kolda, S. O. Diallo, a immédiatement ordonné son placement en garde à vue pour les besoins de l’enquête.
Depuis lors, Hamadal Amadou Mballo a été détenu dans les locaux de la brigade de proximité de Manda Douane. Il a été finalement déféré ce jeudi 12 juin au parquet de Kolda.
Après son face-à-face avec le maître des poursuites, il a été envoyé en prison en attendant d’être jugé le 18 juin prochain. Le jour du procès, le prévenu expliquera ses véritables intentions et les circonstances exactes de la détention illégale de l’arme à feu qu’il détenait ce jour-là.
Cette affaire a suscité beaucoup d’inquiétudes de la part des autorités locales qui appellent jusqu’ici à la vigilance dans les lieux de culte, surtout à Médina Gounass, pour éviter que de pareils affrontements ne se reproduisent, comme en 2024.
Des affrontements entre deux communautés avaient fait un bilan d’un mort et 82 personnes blessées, dont cinq ont été atteintes par balles avec des plaies perforantes. Ces graves affrontements avaient eu lieu les 17 et 18 juin 2024 à Médina Gounass, lors de la fête de la Tabaski 2024. Cent quatre-vingts personnes ont été arrêtées, puis envoyées en prison à Kolda. Parmi ces 180 personnes, 119 ont été jugées par le tribunal de grande instance de Kolda, puis libérées au bénéfice du doute, après avoir passé 11 jours à la citadelle du silence. Six mineurs ont été jugés par le tribunal pour enfants, puis confiés à leurs parents. Le mardi 4 février 2025, c’était au tour de 13 individus qui ont bénéficié d’une liberté avec le port du bracelet électronique.
Ils ont été poursuivis pour association de malfaiteurs, participation à une manifestation armée, tentative de meurtre et incendie volontaire de lieux servant d’habitation. Présentement, il ne reste que le présumé meurtrier d’Oumar Kandé, tué par balle de kalachnikov. D. S., âgé de 40 ans, a été arrêté, puis déféré au parquet le 26 juin 2024.
NFALY MANSALY