Le gouvernement prône un permis à points
Le Président Macky Sall envisage d’instituer un permis de conduire à points pour lutter contre les accidents au Sénégal. Il l’a annoncé lors du Conseil des ministres de ce jeudi 4 juillet 2013. Les acteurs du secteur se prononcent sur le projet.
Le gouvernement veut instituer un permis à points et la question a été abordée, ce jeudi, en Conseil des ministres par le chef de l’Etat. La réflexion va don être engagée en même temps que sur la délivrance du permis de transport en commun en tenant compte de l’âge du conducteur. L’objectif étant la réduction du nombre d’accident de la route.
La Nouvelle prévention routière du Sénégal (NPRS) apprécie bien le projet, mais estime que la mesure doit être accompagnée de préalables. Selon Matar Faye, directeur général de la NPRS, il faut sécuriser le système et disposer d’un bon réseau informatique. «Le permis à points est une bonne chose. Mais faudrait-il que l’on mette en place un réseau informatique assez pointu. C’est d’un capital de points dont dispose le conducteur et s’il commet une infraction, on puisse enlever des points et qu’il aille faire un stage de récupération de ces points. A tout point de vue, c’est un excellent système », renseigne-t-il.
Toutefois, Matar Faye précise que le système doit être sécurisé. Et à l’en croire, «si vous faites une infraction ici à Dakar, arrivé dans une autre localité du territoire national, si vous faites une autre infraction, il faut que l’on puisse savoir ce que vous aviez fait auparavant. Donc il faut un réseau informatique probant».
Concernant l’âge de conducteurs dans le transport public de voyageurs (TPV), Matar Faye indique que les chauffeurs de moins de 20 ans ont tendance à aller augmenter leur âge. «Il faut donc sécuriser aussi au niveau des mairies et de l’état-civil. Mais à mon avis, l’âge ne sera pas le plus déterminant, car le plus important est que ces candidats au permis de TPV puissent être formés correctement. Initialement, mais aussi de les recycler régulièrement pour un renforcement de capacités », préconise-t-il.