Présence chrétienne interpelle l’État
La situation nationale du Sénégal semble préoccuper tout le monde. Hier, Présence chrétienne est montée au créneau en publiant un communiqué. ‘’Depuis mars 2021, des scènes de violence de plus en plus graves sont constatées dans l’espace public. Ce qui n’honore point notre Sénégal connu dans le monde pour sa tradition de démocratie apaisée’’, regrette l’association dans la note.
‘’Nous invitons instamment les autorités à œuvrer pour que toutes les responsabilités face à ces dérives soient situées, pour mettre fin à l’impunité et afin que de tels actes délictuels soient évités à l’avenir. L’espace public doit demeurer un cadre de débats citoyens et d’expression démocratique dans le respect de l’ordre public garanti par l’État’’, souligne-t-il.
Présence chrétienne rappelle également que ‘’les pouvoirs publics en général, les forces de l’ordre en particulier, sont tenus de respecter et protéger l’intégrité physique et morale des citoyens, au nom du respect de la dignité de chaque homme. Si la force exercée est injustifiée ou excessive, elle peut s’apparenter à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements’’.
Et l’on ne devrait pas oublier que ‘’le Sénégal est membre des États parties signataires du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Partant de cela, nous invitons l’État à veiller à résoudre rapidement la situation de tous les citoyens en détention provisoire dans le contexte politique actuel, afin de contribuer à pacifier le champ politique ; faire également l’état des lieux sur la situation de certains individus non identifiés, souvent à côté des forces de l’ordre et qui commettent des dérives inacceptables envers des citoyens, afin que les coupables soient sévèrement sanctionnés’’.
L’État doit bannir et sévir contre toute restriction de l’espace civique, tout en veillant à la quiétude des populations. ‘’En cette période de fortes tensions politiques, nous appelons tous les acteurs politiques, pouvoir comme opposition, au dialogue au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, au pardon, à la tolérance et au respect des libertés individuelles et collectives, et à bannir la violence sous toutes ses formes, afin de conserver la paix et la stabilité de notre cher pays. Le Sénégal que nous voulons léguer à nos enfants mérite la meilleure version de chacun de nous’’, lit-on dans la note.