L’opposant Jallow dénonce de nouvelles restrictions
Une situation politique contraignante sévit en Gambie, selon l’opposant du Président Jammeh, Oumar Amadou Jallow. D’où son appel à l’opinion internationale pour éviter le pire aux populations gambiennes.
Le leader de People’s Progressive Party (PPP) Oumar Amadou Jallow dit O. J a dénoncé hier, au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), une situation politique préoccupante et anormale en Gambie. Cet opposant du Président Yahya Jammeh n’a pas hésité à dire que le peuple gambien assiste à une restriction de leurs libertés et droits. Selon lui, cela doit être combattu jusqu’à la dernière énergie.
Ayant le soutien des défenseurs des droits de l’Homme, l’ex-ministre et député sous Daouda Jawara décrit les difficultés auxquelles font face ses concitoyens.
D’abord, il soutient que le renouvellement des cartes d’identité est soumis à des frais. Ces lois en vigueur font que le citoyen qui veut créer son parti doit déposer une caution d’1 million de dalasi (environ 14 millions Cfa). Et pour être candidat à une élection présidentielle, le candidat devra débourser 500 000 dalasi (environ 7 millions Cfa). Ensuite pour disposer d’un siège au Parlement, il faut casquer 50 000 dalasi (745 000 F Cfa). Pour le poste de maire, c’est 35 000 dalasi (520 000 F Cfa). ‘’Tout ce que cherche Yahya Jammeh, c’est anéantir l’opposition.
Il a introduit des lois pour contrecarrer ses opposants. Ces lois visent à donner l’opportunité aux riches et à marginaliser une certaine frange de la population’’, dénonce O. J. Aussi, pour l’opposant au régime de Jammeh, le peuple gambien risque de vivre le même sort que celui de l’Afrique du Sud avec la fameuse histoire de l’apartheid. ‘’Ce qui se passe en Gambie doit être combattu jusqu’à la dernière énergie. Il faut que Jammeh quitte le pouvoir pour que nous retrouvions la paix. Des solutions doivent être apportées face à cette situation de crise en Gambie’’, alerte-t-il. Toutefois, Oumar Amadou Jallow en appelle à la responsabilité des défenseurs des droits de l’Homme afin qu’ils puissent retrouver la paix dans leur pays.
Pour le secrétaire général de la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l’Homme, Aboubacry Mbodji, la lutte doit être intensifiée. ‘’Nous devons multiplier le travail avec nos frères et sœurs de la Gambie qui vivent aux États-Unis. La seule manière de les aider, c’est de leur offrir des espaces d’expression comme celle-ci’’, dit-il. Toutefois, Aboubacry Mbodji admet que la collaboration avec les Nations unies commence à donner ses résultats, avec l’envoi des rapporteurs spéciaux en Gambie.
AIDA DIENE