Publié le 19 Nov 2013 - 20:02
SORTANTS DE LA FASTEF

«Des affectations par ordre de mérite», selon le ministère

 

Pour la directrice des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, aucune contingence politique n'a pesé sur les affectations des sortants de la Fastef ou de toutes autres de formation des professeurs.

 

Depuis un mois, les sortants de la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (FASTEF) revendiquent des affectations pour tous, dénonçant être victimes d'un «recrutement à l'amiable et politique». Hier, le ministère de l’Éducation nationale (MEN) a rendu public un communiqué qui dit exactement le contraire. Selon cette note reçue à EnQuête et signée par la directrice des ressources humaines (RH), Khady Ndiaye Bèye, ''les affectations ont été opérées avec comme seul critère le mérite, à l’exclusion de tout autre. L’ordre de mérite retenu est celui établi par les structures de formation et officiellement communiqué au Ministère de l’Éducation nationale par celles-ci'', écrit la patronne des ressources humaines du ministère.

En outre, a-t-elle ajouté, dans un souci de transparence, les listes des candidats retenus ont fait l’objet d’un affichage public. Ainsi, les sortants s’estimant lésés, suite à une non prise en compte de l'ordre de mérite, peuvent déposer contre décharge un recours, directement au secrétariat du ministre.

''Sur les 1 621 sortants de 2013 (après prise en compte des mises en position de stage), toutes écoles de formation confondues, le ministère en a recruté et affecté 1 398, sur la base du quota de recrutement autorisé et budgétisé, du principe de continuité de l’Etat et donc des lettres de commande de formation adressées en 2011 aux universités, par le ministre de l’Éducation en fonction (n° 3968 du 19 octobre 2011 pour la FASTEF de l’UCAD et n° 5008 du 26 décembre 2011 pour l’UGB), (et) des besoins du système éducatif sénégalais en personnel enseignant'', a dit le texte.

Surplus et déficit

La directrice des RH a précisé d'autre part que les sortants diplômés par le canal de la formation payante, donc de «leur propre chef», ne sauraient exiger d’être recrutés. Toutefois, l’Éducation nationale pourrait recourir aux compétences de certains d'entre eux au cas où leur profil répondrait aux besoins des disciplines en déficit d'enseignants. Ces disciplines sont, entre autres : Mathématiques, Philosophie, Espagnol, Sciences physiques, Sciences de la Vie et de la Terre...

Concernant les déficits d’enseignants, Khady Ndiaye Bèye a soutenu que, suite à un recensement du personnel enseignant opéré en novembre 2012, il a été noté un surplus de 1 287 enseignants dans 16 disciplines dont 522 en Lettres Histoire-Géographie et 166 en Lettres-Anglais. «219 des 223 candidats finalement non affectés des promotions de 2013, ont obtenu un diplôme dans ces disciplines». Pour ces derniers, le ministère annonce être en quête de solutions pour leur permettre de s’employer dans d’autres secteurs, notamment dans l’Enseignement privé qui souffre d’un manque important d’enseignants qualifiés.

Viviane DIATTA

 

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