Vers la création d’un institut supérieur d’agriculture
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est en passe d’accueillir en son sein un Institut supérieur d’agriculture, d’ici fin d’octobre. C'est ce qui ressort d'un atelier de validation de la note conceptuelle du projet tenu hier à Dakar, dans le cadre du contrat de performance 2012-2016 signé par l'Ucad.
Selon le professeur Omar Sock, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce projet important constitue un enjeu pour le pays et l’UCAD. ''L’agriculture est un secteur prioritaire dans toutes les stratégies de développement du Sénégal, car elle constitue une réponse à la lutte contre l’insécurité alimentaire, la pauvreté. Et constitue une solution durable à la création de richesse et d’emplois''.
Mais il constate que malgré les efforts fournis par le gouvernement, l’agriculture n’arrive pas à jouer pleinement le rôle de moteur de développement pour l’économie nationale. D'après M. Sock, à l’origine de cette situation, l’insuffisance des cadres dans le secteur et le faible niveau de qualification des différents acteurs, entre autres. Toutefois, il espère que l’UCAD pourra largement contribuer à résoudre ces problèmes, sachant son rôle et ses potentialités.
De l'avis du doyen de la Faculté des sciences et techniques, Serigne Amadou Ndiaye, un déficit des acteurs agricoles à tous les niveaux a été constaté : ''C’est comme une armée de généraux sans soldats'', a-t-il résumé. M. Ndiaye note qu'il y a des ingénieurs agronomes logés dans les ministères, mais que dans le milieu intermédiaire des techniciens, des masters, se font rares.
Présentée comme un des piliers de développement par les institutions internationales (Banque Mondiale, BID, CEDEAO, Banque africaine de développement), l’agriculture constitue le fondement de la lutte contre la pauvreté et du développement économique. Au Sénégal, le secteur de l’agriculture occupe environ 70% de la population au Sénégal.
AIDA DIENE