Libération de l'opposante Ioulia Timochenko
Ce samedi 22 février est une journée charnière à Kiev, en Ukraine. En quelques heures, c'est une cascade d'événements : un président qui quitte la capitale, sa destitution par les députés, sa tentative de fuite vers la Russie (selon le président du Parlement), la fixation d'une élection présidentielle anticipée le 25 mai.
Et puis en fin d’après-midi, l'annonce de la libération de l'opposante historique Ioulia Timochenko, emprisonnée depuis deux ans pour des motifs politiques. Elle s'est rendue en début de soirée sur la place centrale de Kiev, le Maïdan, où elle a reçu un accueil triomphal, fendant sous les acclamations la foule de dizaines de milliers de personnes. La Maison Blanche a salué la libération de l'opposante.
Des applaudissements et une grande clameur ont résonné sur la place de l’Indépendance à Kiev lorsque l’annonce de la libération de Ioulia Timochenko a été officialisée. L’ancienne chef du gouvernement, emprisonnée depuis 2011, est sortie de l’hôpital de Kharkiv. C’est ce qu’annoncé avec un large sourire au Parlement l’opposant Arséni Iatséniuk, en précisant qu’elle allait rapidement être rapatriée à Kiev.
C’est le résultat direct du vote du Parlement de ce samedi matin où l’opposition dispose désormais de la majorité. Timochenko est sortie sur une chaise roulante de l’hôpital de Kharkiv, c’est là qu’elle purgeait sa peine puisqu’elle souffre d’une hernie discale. En son temps, l’Allemagne avait proposé de l’accueillir pour la soigner, mais elle s’était heurtée au refus des autorités ukrainiennes.
Cette fois, l’ancienne chef du gouvernement est libre de ses mouvements. Ioulia Timochenko s’est rendue samedi soir sur la place centrale de Kiev où elle a reçu un accueil triomphal, fendant sous les acclamations la foule de plus de 50 000 personnes. En larmes et sur un fauteuil roulant, elle a salué « les héros de l'Ukraine ».
L’égérie de la « révolution orange » pourrait être appelée à jouer un rôle important. Certains la voit déjà en Premier ministre, d’autres en candidate à la présidentielle. Deux de ses proches en tout cas ont déjà été désignés respectivement à la tête du Parlement et au ministère de l’Intérieur.
rfi.fr