Pour quel système et pour quelles valeurs?
Dans ce contexte-ci [la troisième république s’entend], il y a lieu de s’ouvrir à l’ensemble des populations sénégalaises, aux fins d’aller de l’avant, mais pas [inutilement], de s’accrocher à un seul pan de la société [l’ancien pouvoir], pour imposer sa seule vue d’esprit. Que cette vision-là, est contraire à toute démocratie viable, à toute concertation inclusive, pour un peuple majeur et vacciné.
Qu’il y a lieu dès lors, de prendre en compte, les droits et les obligations de chaque citoyen, en s’appuyant sur la Constitution trouvée sur place où bien, d’attendre de voter une autre : nouvelle. Sous cet aperçu, le peuple souffre et ne peut attendre, tout ce temps durant, le processus organisationnel à mettre en place. Il en est de même, somme toute, quant à la dissolution de l’Assemblée nationale, devant mener [pourtant et absolument] à recueillir, la pleine mesure d’une majorité des députés à élire, et à sa disposition, pour la mise en œuvre de ses orientations. Que sous cet angle, la République demeure une continuité.
Attendu qu’une bonne gouvernance : c’est cela. Et, il fallait que l’ancienne opposition, récemment au pouvoir [au suffrage universel] en prenne compte, avant son exercice mais pas pendant, ni après son éclatante élection, sans bavure. Autrement dit, il s’agit de cinq (05) années de bonne gouvernance eu égard, aux moult promesses faramineuses.
Attendu que sur ce plan, les sempiternelles campagnes électorales devraient être derrière tout un peuple [18 millions de sénégalais], dans un même but et portant, une même foi en sa poitrine. Et qu’il ne s’agit point, de justifier contre d’anciens responsables ou d’anciennes autorités, des décisions paradoxales et anti-démocratiques, en nette démarcation avec la préambule de notre Constitution qui stipule : «Le peuple du Sénégal, souverain : profondément attaché à ses valeurs culturelles fondamentales qui constituent le ciment de l’unité nationale, convaincu de la volonté de tous les citoyens, hommes et femmes, d’assumer un destin commun par la solidarité, le travail et l’engagement patriotique […], conscient de la nécessité d’affirmer et de consolider les fondements de la nation et de l’Etat, affirme : […] son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi qu’au principe de bonne gouvernance ; […] proclame : le respect des libertés fondamentales et des droit du citoyen comme base de la société sénégalaise ; le respect et la consolidation d’un Etat de droit dans lequel l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale […]».
Or, pour ce laps de temps de gestion administrative, financière, économique et sociale… des scandales éclatent déjà [dans certains ministères, dans des départements comme dans de grandes sociétés de la place, à la RTS et avec le multimédia], et sont contraires, à l’éthique comme à la morale que vient d’entreprendre, tout un attelage gouvernemental dans sa conception, dont un Président est à sa tête. Qu’en est-il dès lors, de manière analytique : à l’ONAS, ASER, EUROBONDS, PAPISEN entre autres ?
Alors, que faut-il en penser ? Sommes-nous dans une nouvelle République qui refuse des critiques objectives ? Où sommes-nous dans une nouvelle République qui préfère des critiques complaisantes ? Pouvons-nous affirmer avec certitude, que les dix (10) doigts de nos mêmes mains, sont de la même dimension ? Pouvons-nous dire qu’il n’y a pas lieu pour un nouveau pouvoir de procéder à une réédition des comptes [par exemple à l’IPRES/CSS avec le déplacement des retraités extrêmement âgés, sans la prise en compte de leur transport et sans tenir compte de leur sécurité et de leur santé précaire voire de l’environnement] ? Y-a-t-il lieu des règlements de compte sans aucune procédure légale, sur la base d’un rapport de force et/ou d’une simple dominance absolue ? Une sorte de rancune, dans un esprit vindicatif, sous le regard médusé de plus des ¾ des populations apolitiques, qui trinquent hagardes.
Attendu que la question reste de savoir : le nouveau pouvoir aura-t-il assez de temps pour réaliser tous ses projets, dans des conditions techniques, financières, sociales et de délai définies, au risque de ne pas être pris au sérieux ? Est-il en conscience des procédures administratives et judicaires bien articulées, à l’encontre de tout citoyen incriminé ? C’est tout cela, la dimension incontournable d’un Etat-nation au cœur de son administration, aux fins de pouvoir rassurer [avec conviction] les populations, sur des enjeux politiques auxquels elles ne sont guère associées ; et, elles n’ont en cela, ni droit de regard ni droit de contrôle.
IBRAHIMA KHALIL MENDY
PRESIDENT DU MOUVEMENT
DES PERMANENTS CNTS