Publié le 24 Feb 2024 - 15:58
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR  

La reprise des enseignements en présentiel démarre lundi

 

Après 8 mois de suspension, les activités pédagogiques en présentiel vont redémarrer à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) à partir du lundi 26 février 2024. Une décision du conseil académique présidée par le Recteur, Pr Ahmadou Aly Mbaye et rendue publique ce vendredi.

 

La centaine de millier d’étudiants et les professeurs de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) vont reprendre le chemin des amphithéâtres à compter de lundi prochain. La décision de rouvrir le plus grand temple du savoir du pays et de reprendre les activités pédagogiques émane de son Conseil académique qui s'est réuni ce vendredi 23 février 2024 sous la présidence du Recteur, Pr Ahmadou Aly Mbaye. « Après avoir examiné le deuxième point de l'ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du Comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024 », souligne le communiqué final de la rencontre.  La fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) fait suite au saccage du temple du savoir le 4 juin 2023, après le prononcé du jugement du procès de l’affaire dite « Sweet Beauté » opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Raby Sarr qui a vu la condamnation du leader de l’ex « Pastef/Les Patriotes » à deux ans de prisons pour corruption de la jeunesse.  La décision jugée « incompréhensible, impertinente et inacceptable », a suscité de nombreuses controverses.

Pendant que les autorités universitaires (Conseil académique Rectorat, Coud) maintenait leur position, les étudiants qui s’étaient radicalisés à travers des manifestations sporadiques et de nombreuses arrestations dans leurs rangs. Soutenus par les enseignants, ils pressaient l’État pour la reprise immédiate des activités pédagogiques enseignements en présentiel sous peine de sacrifier l’avenir du pays et d’une génération. Pour eux, il n’y a aucune raison valable qui doit empêcher la réouverture des campus pédagogique et social. Entre temps, des solutions alternatives étaient trouvées non sans peine dans la mise en œuvre pour permettre aux étudiants de maintenir une certaine continuité des enseignements en ligne (cours à distance) et/ou dans des endroits de la capitale (Cices, Institut islamique…).

Le président de la république avait demandé au gouvernement, lors de la session du conseil des ministres du mercredi 14 février 2024, de veiller au bon fonctionnement des universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’enseignement supérieur et la qualité du capital humain national.

Soulignant l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein » … il avait aussi demandé, au premier ministre et aux ministres concernés, « de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales » pour asseoir l’excellence universitaire.

Malamine CISSE

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