Publié le 18 May 2013 - 11:18
VIOL ET TENTATIVE D’AVORTEMENT

Le professeur, l'infirmier, la matrone et l'élève seront édifiés le 23 Mai

Une affaire du viol et de la tentative d’avortement a conduit à la barre le professeur Mamadou Diouf, l'infirmier Cheikh Béye, l'aide pharmacien Mbaye Marra, la matrone Astou Diaw et Melle Mb, élève de son état. Le tribunal l’a mise en délibéré pour le 23 Mai prochain.

 

 

Mamadou Diouf, Cheikh Béye, Mbaye Marra, Astou Diaw et Melle Mb vont devoir attendre encore quelques jours, plus précisément, le 23 mai, pour connaître le sort que la justice leur réserve. Ils ont été cités dans une histoire de viol et d'avortement. Pour rappel, la demoiselle avait désigné le professeur d’Histoire et de Géographie comme étant l’auteur de sa grossesse et que celui-ci lui aurait demandé de procéder à un avortement.

 

C’est ainsi qu’il lui aurait intimé l’ordre d’aller faire un test de grossesse chez un de ses amis aide pharmacien. Ce dernier, après avoir constaté que le test était positif, lui aurait demandé d’aller s’en référer à un infirmier chef de poste du nom de Cheikh Béye qui aujourd’hui devait aller à la retraite. Après constat, l’infirmier mis en cause aurait demandé à la fille d’aller voir du côté d’une matrone aujourd’hui à la retraite.

 

Devant les enquêteurs et devant la barre la matrone a reconnu les faits qui lui sont reprochés, non sans avouer qu’elle a agi par humanisme. Elle a eu, dit-elle, pitié de la fille et du professeur qui tous les deux lui ont dit redouter la grossesse dont il était question. Tout le contraire des autres mis en cause qui ont tous nié avoir agi dans l’intention de provoquer un avortement. ''Je ne savais pas que la fille était grosse'', ont dit l’infirmier, le professeur et l’aide pharmacien.

 

Une machine bien huilée acquise à la cause des avortements

 

Dans son réquisitoire, le ministère publique a considéré la fille comme la victime de son professeur qui, selon lui, avait une ascendance morale et psychologique. Il a ensuite regretté que le système éducatif sénégalais en soit arrivé à recruter des maniaques sexuels qui abusent des enfants d’autrui. Il a aussi regretté que Bambey, au regard de ce qu’il a considéré comme une machine bien huilée acquise à la cause des avortements à répétition, soit un département coutumier des faits.

 

Le Procureur de la République a ainsi demandé que le professeur, principal cerveau dans cette affaire complexe de viol et de tentative d’avortement, écope de la plus lourde peine : 4 ans et 6 mois. Pour les autres codétenus, il a demandé à ce que le tribunal leur inflige une peine de 6 mois ferme. Les avocats des uns et des autres ont dans la majorité plaidé pour la relaxe pure et simple de leurs clients, là où l’avocat de la défense a demandé la réparation des peines à hauteurs de 10 millions de nos francs.

 

Babacar DIOUF

 

 

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