Publié le 20 Sep 2015 - 19:51
VIOL PEDOPHILIE ET DETOURNEMENT DE MINEUR

La fille de 15 ans dément le viol et fait libérer son petit-ami 

 

Accusé de viol et détournement de mineure, A. Bouaro est ressorti libre du tribunal, grâce au témoignage à décharge de sa présumée victime.

 

Décidément, les cas de viol se succèdent et ne se ressemblent pas au niveau du tribunal des flagrants délits. Avant-hier, la cour a assisté à un véritable coup de théâtre. Alors qu’ils s’attendaient à juger un cousin accusé du viol de sa cousine mineure, les juges ont eu droit à une toute autre histoire. A peine âgée de 15 ans, A. K. se retrouve enceinte des œuvres d’A. Bouaro. Les deux protagonistes habitent dans la même maison et vivent dans la même chambre, ainsi d’autres personnes. A cause de la forte canicule qui sévit depuis des mois, le jeune Bouaro a invité sa cousine prendre de l’air dans la cour. Loin des regards, ils ont entretenu des rapports intimes. Et le jeune homme s’est retrouvé en prison pour viol.

Toutefois, devant la barre, il n’a pas eu besoin de se défendre. Sa présumée victime l’a fait à sa place. Devant le juge, la jeune fille de 15 ans, une hal pulaar qui parle à peine la langue nationale, a dit au juge qu’elle n’a pas été violée. Étonné, le juge lui a rétorqué : ‘’Mais à l’enquête, d’après tes propos, c’est bien un viol.’’ La fille de répondre, sans se démonter : ’’C’est mon petit-ami et on a couché ensemble, une fois. C’est ce que j’ai dit aux policiers, mais ce n’est pas ce qu’ils ont rapporté.’’ Le prévenu, qui ne comprend également pas wolof, a ajouté : ‘’On a couché une seule fois. Elle était consentante parce qu’on sortait ensemble.’’

Devant ces révélations, le juge a interpellé la tutrice de la victime, Aminata Kandé, qui a porté l’affaire devant la justice. La dame a révélé, qu’après s’être rendu compte de la grossesse de sa nièce, il en a parlé à son cousin qui n’a pas voulu assumer ses responsabilités. C’est ce qui l’a poussée à porter plainte. Mais A. Bouaro a soutenu qu’il n’a jamais refusé d’assumer ses responsabilités. N’empêche que la partie civile n’a pas demandé de dommages et intérêts, tout ce que la dame souhaite, c’est qu’A. Bouaro prenne soin de la fille qu’il a engrossée.

Ces propos ont poussé les avocats de la défense à demander au juge de requalifier les faits de détournement de mineure. Ils ont plaidé pour la clémence du tribunal. Tandis que le procureur s’en est rapporté à la clairvoyance du tribunal. Finalement, A. Bouaro a été renvoyé des fins de poursuites.

Une drôle d’histoire qui confirme que les cousines sont faites pour les cousins.

AMINATA FAYE (Stagiaire)

 

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