Publié le 28 Jun 2024 - 12:02
VIOLENCES À ASCENDANT ET MENACES DE MORT

Les frères Mouhamed et Ousseynou Diop condamnés à un an ferme de prison

 

Fatou Kakan Diop et Alioune Camara vont enfin retrouver leur quiétude. Le couple subissait au quotidien les violences de Mouhamed Diop et Ousseynou Diop. Fils de la dame, ils semaient la zizanie chez le couple, à chaque fois qu’ils étaient ivres. Ils ont écopé d’une peine d’emprisonnement ferme d’un an pour violences et voies de faits et menaces de mort.

 

Fatou Kakan Diop est une femme opprimée par ses propres enfants Mouhamed Diop et Ousseynou Diop. Abandonnée par leur père, elle a tout fait pour mettre ses fils à l’abri du besoin, même si elle a pris la douloureuse décision de se séparer de l’un d’eux en le confiant à sa mère qui réside à Rufisque. Sa vie est devenue un cauchemar quand ses gamins qu’elle a tant choyés ont atteint l’âge adulte.

Alcooliques, ceux-ci lui mènent la vie dure. Pis, elle n’est pas la seule à subir les affres des garçons qui s’en prennent aussi à son mari Alioune Camara, leur beau-père. Las de vivre constamment dans la peur au quotidien, ils se sont résolus à saisir la justice pour enfin retrouver un peu de quiétude.

En effet, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la grande frayeur de la dame Fatou Kakan Diop, quand ses fils ont menacé de la tuer.

Le jour des faits, comme à l’accoutumée, les deux jeunes sont devenus méconnaissables sous l’emprise de l’alcool. Agités, ils ont commencé à injurier tout le monde. Après avoir violenté leur beau-père, ils se sont mis à menacer leur mère. Paniquée, celle-ci s’est enfermée dans la chambre avec ses enfants, pendant qu’Alioune Camara est allé alerter les gendarmes. À l’arrivée de ceux-ci, Mouhamed Diop et Ousseynou Diop ont refusé de suivre les pandores. Ils ont quand même réussi à les embarquer.

Jugés devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, ils ont contesté les faits de violences et voies de fait à ascendant qui leur sont reprochés. Entendu en premier, Mouhamed Diop reconnaît son alcoolisme. Toutefois, il nie avoir injurié sa mère, encore moins son beau-père. Ousseynou Diop a utilisé lui aussi le système de la dénégation comme moyen de défense.

Mais il n’a pas échappé au lynchage du juge. ‘’Vous vous prenez pour qui ? Pourquoi traitez-vous vos parents comme des chiffons ?’’, lui a demandé le juge qui n’a pas reçu de réponse de la part du prévenu qui a préféré garder le silence.

Dépitée, leur mère a témoigné en larmes. À l’en croire, au-delà des injures, ses fils l’accusent de les avoir abandonnés. Elle regrette de les voir ainsi alors qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour qu’ils soient autonomes. ‘’Je suis allée à la gendarmerie à trois reprises pour déposer. À chaque fois, ils me demandent pardon et je cède. Cette fois-ci, je veux que justice soit faite. Qu’ils me laissent en paix. Je ne suis pas obligée de les prendre en charge’’, a conclu la dame qui ne réclame aucun dédommagement.

Le maître des poursuites, pour qui les faits sont établis, a requis deux ans de prison dont un an ferme. Réquisitoire suivi par le tribunal qui a reconnu les prévenus coupables des faits qui leur sont reprochés.

Maguette Ndao

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