Une avancée jugée insuffisante par le Sudes-ESR

Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, le Sudes-ESR a réagi à l’annonce du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) qui prévoit de recruter 500 personnels d’enseignement et de recherche. Si le syndicat salue une décision qu’il revendique depuis plusieurs années, il juge la mesure tardive et surtout largement en deçà des besoins réels.
Pour le Sudes-ESR, le recrutement annoncé n’est qu’un soulagement partiel. Le syndicat pointe du doigt des ratios enseignants-étudiants toujours éloignés des standards internationaux, notamment ceux recommandés par l’Unesco (un enseignant pour 25 étudiants). Selon lui, l’initiative ministérielle risque de se transformer en palliatif temporaire, si elle n’est pas suivie de réformes structurelles plus ambitieuses.
Le syndicat appelle à la mise en place d’un mécanisme de recrutement annuel, fondé sur une évaluation rigoureuse des départs à la retraite et de la croissance démographique estudiantine.
À cet égard, le Sudes-ESR remet en avant son Plan Marshall pour l’enseignement supérieur.
Ainsi, il propose un recrutement immédiat de 1 500 enseignants-chercheurs pour atteindre un ratio de 1/50 et un engagement pluriannuel de 500 recrutements annuels pendant cinq ans, afin de combler le déficit d’ici 2030.
Enfin, le Sudes-ESR insiste sur la nécessité d’une répartition équitable des nouveaux recrutements. Il exhorte le ministère à garantir une juste répartition entre toutes les disciplines et tous les établissements universitaires, en veillant au respect des principes de justice académique et d’équité territoriale.
Ce communiqué du Sudes-ESR intervient dans un contexte de fortes tensions dans les universités publiques où les questions de surcharge des effectifs, de précarisation du corps enseignant et de déséquilibre territorial restent entières.