Publié le 24 Nov 2012 - 22:10
TENSIONS POLITIQUES, CONVOCATIONS DEVANT LA JUSTICE

Djibo Kâ appelle à plus de sérénité et pointe les priorités

 

Djibô Kâ se dit prêt à déferrer à une quelconque convocation pour justifier ses avoirs, mais en attendant cela, il a tenu à appeler le régime actuel à plus de sérénité. Face à la presse hier, le Secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (URD) s’est offusqué de la tension dans le pays liée principalement à des questions judiciaires.

 

Lesquelles, selon lui, doivent faire faire l’objet d’un traitement adéquat en rapport avec les procédures en vigueur dans un Etat de droit. Djibo Kâ a beaucoup insisté sur le respect de la ‘’dignité’’ de la personne humaine et demande aux gens d’avoir à l’esprit que ‘’tant que les personnes mises en cause ne sont pas condamnées, elles sont présumées innocentes’’.

 

Il a également fait état de son regret de constater l’interdiction faite à certains hauts responsables du pays et d’anciens ministres de sortir du territoire national. Le secrétaire général de l’URD précise ‘’pour autant, obligation de rendre compte incombe à toute personne qui à eu à gérer les deniers publics’’. Au total, souligne le leader de l’URD, les problèmes du Sénégal sont ‘’nombreux’’ et ‘’complexes’’.

 

Raison pour laquelle, le pays a besoin de ‘’calme’’ et de ‘’sérénité’’ pour que chaque acteur assume librement ses choix. Un brin de sagesse, il dira : ‘’Si le calme s’installe de façon durable au Sénégal nous pourrons travailler et entrer de plein pied dans l’émergence économique : nous en avons le potentiel humain, technique et technologique’’.

 

Interpellé sur son absence lors des auditions de Karim Wade, l’unique député dont dispose l’URD s’explique : ’’ j’étais avec Karim Wade dans un gouvernement et cela n’a rien à voir avec ses démêlés avec la justice’’. Sur sa possible convocation devant la justice, il informe que si les gens trouvent nécessaire sa convocation, qu’ils le fassent. Il déclare n’avoir ‘’peur de rien’’. Par rapport à la relève dans son parti, Djibo Kâ confie y penser sérieusement mais avertit très vite qu’il est encore là et c’est possible qu’il soit candidat à la prochaine présidentielle.

 

Djibo juge le régime actuel : ‘’l’inquiétude s’installe et le climat est délétère’’

 

D’une vision synoptique, Djibo Kâ a énuméré les priorités qui devraient attirer l’attention du régime en place. Il s’agit d’abord des questions économiques et sociales. A ce niveau, M. Ka souligne que le ‘’pays est immobile’’. Il informe qu’il faut de l’action pour ne pas installer le Sénégal dans une ‘’grande illusion qui ferait croire que les solutions viendraient de simples déclarations d’intention’’. Le patron de l’URD de poursuivre sur un ton sévère que le ‘’pays est immobile’’ et que ‘’les populations attendent je ne sais quoi, ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’inquiétude s’installe et le climat est délétère’’.

 

Se tournant vers la dette intérieure, il informe qu’elle est si importante que les entreprises éprouvent des difficultés ‘’pour tourner et faire tourner l’économie’’.

 

C’est un impératif de payer la dette, dit-il, pour irriguer les artères du secteur privé qui crée de la richesse et des emplois. Avec le taux de chômage actuel au Sénégal, 48,7% avance-t-il et l’ampleur des demandes d’emplois, en moyenne 100.000, Djibo Kâ pense qu’il sera difficile pour le pouvoir de tenir son engagement de créer 500.000 emplois au bout de 5 ans. Ajouté à cela la crise scolaire qui nécessite présentement la ‘’réussite d’un consensus national autour de l’école, fruit d’une large et sincère concertation’’ et le teigneux conflit Casamançais, il y’a de quoi s’attaquer très vite aux défis, dixit Djibo Kâ. Pour ce dernier conflit, le leader de l’URD se dit prêt à partager ses expériences qui aboutiront, inéluctablement, à une solution définitive de la crise.

 

Seulement, il confie bien connaître ce dossier raison pour laquelle, il se garde d’en parler dans les médias. Par rapport à la crise malienne, il est d’accord avec la CEDEAO pour agir dans une direction de dialogue avec ceux qui ne prônent pas la charia. Aussi, demande-il, dans la direction d’une action militaire que la Mauritanie et l’Algérie soient activement impliquées. ‘’Ces deux pays connaissent bien le territoire concerné et les hommes qui y officient’’, informe l'ancien ministre de l'environnement. L’URD trouve la question ‘’suffisamment importante pour qu’elle fasse l’objet de consultation’’ du pouvoir avec la classe politique du Sénégal.

 

Amadou NDIAYE

 

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Amadou NDIAYE

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