Publié le 1 Dec 2012 - 17:04
SIDA- TEMOIGNAGE DE PERSONNE AFFECTÉE LE CHARGÉ DE COMMUNICATION DE L'ASSOCIATION

''J'ai donné à ma femme la possibilité de demander le divorce''

 

Depuis 10 ans, il est le chargé de communication de l'association des personnes vivant avec le VIH. Ce père de famille va bientôt souffler ses 55 bougies. Ayant requis l'anonymat, il consent à raconter son histoire.

 

En juin 2002, il ressent le besoin de faire un dépistage. Le résultat lui fait l'effet d'un coups de massue. Le test est positif : ''J'ai eu l'impression qu'on m'a donné un coup par derrière. Automatiquement, j'ai pensé à ma famille. Et c’était encore plus dur pour moi. Quand je suis arrivé à la maison, j'ai annoncé la nouvelle à ma femme. Elle était bouleversée''. Comme pour se punir, il donne à sa femme la possibilité de demander le divorce. ''J'ai donné à ma femme la possibilité de demander le divorce. Mais elle a accepté de m'accompagner dans ces moments de douleurs. Je lui ai demandé de faire le dépistage. Heureusement, elle n'avait pas contracté le virus. Mais à ce moment-là, elle faisait de la planification familiale. Je lui ai proposé de changer de méthode pour ne pas être contaminée à son tour. Maintenant, on utilise le préservatif'', révèle notre interlocuteur.

 

En plus de sa femme, l'homme a partagé la nouvelle avec son père et 4 de ses enfants. Toutefois, sa maman n'a jamais été mise dans le secret. ''Je ne veux pas qu'elle souffre comme moi. À chaque fois elle me demande pourquoi je ne mange pas à la même heure que les autres. Puisque je prends des médicaments, je ne peux pas prendre mes repas au moment temps que les autres'', dit-il. Les médicaments doivent être pris deux heures avant chaque repas : à 6h du matin, à 14h et à 22h. Le malade avoue qu'il a eu la chance de recevoir le soutien de sa famille, de ses collègues et de ses amis. ''Au départ, n'ayant pas de solution pour éradiquer la pandémie, les gens étaient obligés de diaboliser la maladie afin de décourager les populations. Et c'est cette image qui est restée. Raison pour laquelle nous souffrons beaucoup de cette stigmatisation''.

 

*Il a souhaité de pas mentionner son nom

 

VIVIANE ET IDELETTE BISSUU

 

 

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