Publié le 23 Dec 2012 - 12:05
APE

Macky Sall invité à suivre les pas de Wade

 

Le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid) sonne l’alerte. La commission de l’Union européenne serait en train de faire pression sur certains États de l’Afrique de l’Ouest pour la signature des controversés Accords de partenariat économique (APE).

 

 

Selon le Directeur exécutif du Cacid, Cheikh Tidiane Dièye, une réunion conjointe a été organisée par la commission de l’Union Européenne des APE et le gouvernement de Côte d’Ivoire. Une rencontre à laquelle ont été conviés les présidents de commission de l’UEMOA, de la CEDEAO, des acteurs de la sous-région et beaucoup d’autres États africains comme le Bénin, le Nigéria, le Ghana. Par ailleurs, a-t-il informé, lors d'une conférence de presse à Dakar, le Sénégal qui était invité à cette rencontre n’a pas participé.

 

D’après Cheikh Tidiane Dièye, c’est une nouvelle tactique que l’Union Européenne utilise pour pousser les pays de la sous-région à signer les APE. ''Nous ne pouvons pas empêcher la Côte d’Ivoire de tenir une réunion à Abidjan y compris avec l’UE. Mais c’est regrettable que cela serve de tribune à l’Union Européenne pour mettre la pression sur les autres pays et sur nos institutions régionales afin d’aller à un APE'', a dénoncé M. Dièye.

 

Aussi, Cheikh Tidiane Dièye, invite-t-il le président de la République du Sénégal, Macky Sall, à suivre les pas de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, qui avait toujours considéré les APE comme une grave menace pour l’Afrique. Le Sénégal était, selon M. Dièye, le premier dans le combat contre les APE. ''Les APE constituent une menace pour le continent en ce qu'ils permettent à l'Europe d'exporter sans droit de douane vers l'Afrique qui, par suite des contraintes naturelles et physiques, n'a pas de grandes possibilités d'exportation'', avait expliqué Me Abdoulaye Wade.

 

''La conséquence serait la destruction de nos économies encore fragiles, la désorganisation de notre tissu social, source d'instabilité politique majeure, aux conséquences incalculables'', avait-il ajouté. ''Nous voulons entendre le président du Sénégal ou le Premier ministre prendre la parole pour faire au moins comme Abdoulaye Wade, pour dire ce qu’ils pensent de l’accord de partenariat économique. C’est une raison compatible qui doit nous amener vers un APE'', a plaidé M. Dièye.

 

''L’Afrique de l’Ouest n’a jamais dit qu’elle ne va pas conclure un accord avec l’Union Européenne. Par contre, nous avons dénoncé d’aller à un APE sur la base de ce que l’Europe nous demande, c'est-à-dire ouvrir 95% de nos marchés pour un délais de 15 ans. Pour cela, nous disons non pour la demande d’offre de l’Union européenne, parce que faire un APE sur la base de nos offres n’empêche pas à l’Europe de se développer'', a soutenu le directeur exécutif du Cacid.

 

 

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